Premier tour des régionales. Renaud Muselier: ‘j’appelle chacun à prendre ses responsabilités face à l’extrême-droite’

Publié le 21 juin 2021 à  0h58 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  19h15

Renaud Muselier a appelé au rassemblement face au RN ce dimanche soir, fort d’un bien meilleur résultat que celui annoncé par les sondages.

Renaud Muselier a appelé au rassemblement face au RN ©P.M.-C.
Renaud Muselier a appelé au rassemblement face au RN ©P.M.-C.

Les sourires sont sur les visages des militants de Renaud Muselier devant le siège de ce dernier. L’écart de plus de 10 points annoncé par les sondages se réduit à deux points. Et c’est sous les acclamations que la tête de liste LR rejoint sa permanence pour un bref passage et une déclaration lors de laquelle il avance: «A la lecture des premiers résultats, je fais le constat que nous avons déjoué la totalité des sondages dans cette région, qui nous donnaient distancés de plus de 10 points par le Rassemblement National».

«L’extrême-droite attise nos vrais problèmes, nos difficultés du quotidien»

Il ne manque pas de rappeler : «Nous avons choisi, dès le premier tour, une stratégie de rassemblement, dans une région où le Front National réalise historiquement ses scores les plus élevés de France». Une stratégie payante lors de ce premier tour. Il en vient au second tour: «L’extrême-droite attise nos vrais problèmes, nos difficultés du quotidien, pour toujours plus nous séparer et nous opposer. Jamais je ne la laisserai sacrifier notre région sur l’autel de cette ambition. Nous allons rester fidèles à notre logique de rassemblement, et j’appelle chacun ce soir à prendre ses responsabilités face à l’extrême-droite. C’est mon identité politique, c’est le combat que j’ai mené depuis le début de ma vie. Nous le mènerons de nouveau, avec toute notre équipe, en vue de ce second tour».

Renaud Muselier considère pouvoir gagner cette élection «au nom de tout ce qui nous a rassemblés.» Et dit bien mesurer «ce que représente pour beaucoup ce rassemblement : le dépassement des clivages, le renoncement aux préférences personnelles et politiques. Seul l’avenir de nos territoires compte. A la confiance que vous me témoignerez, je répondrai avec toute notre détermination, toute notre force et tout notre humanisme. J’en ai la conviction au plus profond de moi : nous allons prendre notre destin en main cette semaine, car c’est notre région d’abord, toujours et avant tout.»

En ce qui concerne les sondages, il affirme ne pas avoir y avoir cru: «Parce que je sais ce que j’ai vu, je sais ce que nous avons vécu au cœur de la crise que nous venons de traverser. Nous avons vu les énergies les plus formidables de cette région s’unir pour fabriquer des masques, pour produire du gel hydroalcoolique, quand personne n’en avait. Je me suis tenu aux côtés des chefs d’entreprise, des restaurateurs, des hôteliers et des indépendants qui n’ont jamais cédé, malgré les fermetures, malgré les confinements, malgré le désespoir».

Des femmes et des hommes prêts à construire des blocs d’amour et de courage face aux blocs de haine et de lâcheté

Il rend ensuite hommage aux jeunes: «Nous avons découvert chez eux une résistance fantastique au moment où la pandémie les privait de leurs libertés, nous avons retrouvé chez nos aînés un sens incontestable de la solidarité dont nous avions tous besoin». Cite encore: «Nos soignants, nos livreurs, nos commerçants, nos agriculteurs, toutes nos premières et nos deuxièmes lignes ont répondu présents, au cœur de la plus grave crise depuis l’après-guerre. Voilà pourquoi je n’ai jamais cru qu’une région aussi courageuse puisse donner de tels scores à l’extrême-droite. Parce qu’on y trouve dans chaque village, dans chaque quartier, des femmes et des hommes prêts à construire des blocs d’amour et de courage face aux blocs de haine et de lâcheté. Parce que nous sommes une terre de culture, de vie, de création, de résistance et même de rébellion. Parce que nous sommes une région indivisible que rien ne peut fracturer, pas même ceux qui ont voulu pirater ce scrutin depuis le premier jour». Renaud Muselier conclut son intervention en soulignant: «Il nous reste beaucoup à accomplir. L’extrême-droite veut nous diviser et rêve de nous fracturer».
Michel CAIRE

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