Publié le 3 mars 2013 à 1h00 - Dernière mise à jour le 26 août 2023 à 14h40
Le PARC mangé par le LOU
L’addition est salée pour les Aixois en déplacement ce dimanche chez une grosse cylindrée du championnat de Pro D2. Pendant une heure, ils ont pourtant tenu la dragée haute aux coéquipiers de Lionel Nallet. Les Noirs n’ont plus que 3 points d’avance sur le premier relégable Béziers.
Vingt minutes cauchemardesques : c’est ce que le Pays d’Aix Rugby Club (PARC) a vécu ce dimanche 3 mars au Matmut Stadium de Lyon. Car face à une équipe qui évoluait en Top 14 l’année passée et présentée comme un des favoris dans la course à la montée en début de saison, ce sont les Noirs, auteurs d’une excellente première mi-temps, qui menaient de quatre points à la pause face aux coéquipiers de Lionel Nallet. Malgré deux essais encaissés en 22 minutes, les Aixois ne s’étaient pas désunis. Et un essai de leur capitaine anglais Philip Christophers, transformé par Lucas Lévy, leur avait permis de repasser en tête à la demi-heure de jeu (13 à 12). Un avantage bonifié par la botte de l’arrière aixois qui réussissait sa troisième pénalité de l’après-midi juste avant le repos (16-12, 39e).
Le second acte débutait sur les mêmes bases. Certes le LOU avait repris la tête au tableau d’affichage grâce à un essai de son ailier fidjien Mosere Ratuvou, transformé par l’ancien Toulonnais Julien Dumora (19-16, 48e). L’ouvreur lyonnais avait ensuite rajouté trois points sur pénalité (22-16, 57e), mais le PARC restait cohérent et toujours en course pour la victoire ou au moins le bonus défensif… Et puis le LOU a rappelé pourquoi nombre d’observateurs le considéraient comme le favori numéro 1 dans la course à la montée en début de championnat. Se recentrant sur le jeu d’avants, les « Rouge et Noir » ont commencé à créer des brèches dans la défense aixoise, qui sont peu à peu devenues béantes, portés par un banc plus expérimenté que celui des « Noirs » et par un collectif, qui aura tant manqué aux Rhodaniens cette saison, enfin retrouvé. Et au final, c’est un 28 à 0 que les Aixois ont encaissé en 20 minutes ponctuées par quatre nouveaux essais rhodaniens. Au final, l’addition est salée 50 à 16 alors que les Aixois ont pourtant su proposer 60 minutes plus qu’intéressantes.
Une défaite qui ne fait pas du tout leurs affaires au classement. Car samedi, si l’impitoyable leader Oyonnax est venu s’imposer à Dax sans coup férir (33-12), l’AS Béziers porté par la botte de son ouvreur néo-zélandais Gérard Fraser, qui a inscrit tous les points de son équipe, a su prendre le meilleur sur une équipe d’Auch qui plonge en eaux troubles au classement (18-11). Ainsi, si la lanterne rouge Massy (26 points) semble plus au jamais condamnée, quatre équipes joueront leur avenir en ProD2 sur les 8 dernières journées du championnat : Auch (12e, 35 points), le PARC (13e, 33 points), Dax (14e, 32 points) et Béziers (15e, 30 points). Avec seulement 3 points d’avance sur le premier relégable, les « Noirs » risquent bel et bien de trembler jusqu’au bout.
S.P.
A Lyon, Matmut Stadium, dimanche 3 mars
Lyon OU b. Pays d’Aix 50 à 16 (12-16)
Spectateurs : 6 222.
Arbitre : M. Nicolas Datas
Pour le LOU : 7 essais : Loursac (11e), Leguizamon (22e), Ratuvou (48e), Kavtidze (61e), Raffault (70e, 80e), Bosviel (77e). 6 transformations : Dumora (22e, 48e, 61e, 70e, 77e, 80e). 1 pénalité : Dumora (57e).
Pour le PARC : 1 essai : Christophers (30e). 1 transformation : Lévy (30e). 3 pénalités : Lévy (5e, 20e, 39e).
Evolution du score : 0-3, 5-3, 12-3, 12-13, 12-16 (MT), 19-16, 22-16, 29-16, 36-16, 43-16, 50-16.
Lyon OU : Loursac – Romanet (puis Bosviel 71e), Fatafehi, Sukanaveita (puis Raffault 18e), Ratuvou – (o) Dumora, (m) Cibray (puis Januarie 57e) – Clement (puis Manta 65e), Leguizamon, N’Zi – Nallet (cap.), Marchois (puis Basson 54e) – Facundo (puis Toleafoa 54e), Colliat (puis Gaskin 63e), Balan (puis Kavtidze 52e).
Pays d’Aix RC : Lévy – Lacroix (puis Labarthe 41e), Noutary, Christophers (cap.), Human – (o) Viazzo (puis Latapie 71e), (m) Rochette (puis Bruzulier 71e) – Tuineau, Labrit (puis Longepee 61e), Ollivier (puis Driollet 54e) – Mynhardt, Santoni – Smkit (puis Cossia 55e), Bonet (puis Colliat 53e, puis Felsina 71e), Felsina (puis Turini 53e).
