3e Summer Stadium Festival : musique et emploi, un mix novateur à l’Orange Vélodrome le 30 juin

Publié le 28 avril 2018 à  22h23 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h46

Quand les entrepreneurs se piquent de mixer musique et emploi, cela ne fait pas d’eux pour autant des DJ, mais cela les positionne en as de la revisite d’un événement installé depuis trois ans : le Summer Stadium Festival. L’événement joue en effet la carte du disruptif… De quoi permettre à certains festivaliers de joindre l’utile à l’agréable, décrocher un job en profitant de la programmation musicale.

C'est au sein de l'Orange Vélodrome que les organisateurs du Summer Stadium Festival viennent de présenter le programme de la 3e édition (Photo C.P.)
C’est au sein de l’Orange Vélodrome que les organisateurs du Summer Stadium Festival viennent de présenter le programme de la 3e édition (Photo C.P.)
Les démarches hybrides ont décidément de l’avenir devant elles. La troisième édition du Summer Stadium Festival fera, en effet, cette année l’objet d’innovations et proposera ce 30 juin un mix original : de la musique bien sûr, mais aussi un rendez-vous ciblé autour de l’emploi. Un vent de nouveauté découlant d’une redistribution des cartes en termes d’organisation, explique Martin d’Argenlieu, directeur général de l’Orange Vélodrome. «Nous étions initiateurs de l’événement depuis 2015, aujourd’hui nous avons trouvé un nouveau partenaire en la personne de « Lovin Prod » pour en assurer la production. Nous nous concentrerons désormais sur l’accueil et sommes heureux que cet événement qui est frais, festif et jeune puisse perdurer». Parmi les impulsions inédites, il y a donc ce forum organisé en partenariat avec le groupe Hopps, très investi sur la question de l’emploi. Pour mémoire, il est le récent initiateur de Job Hopps, une application permettant de se composer un poste à temps plein en faisant matcher son propre temps partiel avec une offre de job complémentaire… De 9h à 16h, les festivaliers présents pourront ainsi entrer en contact avec près d’une cinquantaine d’entreprises, lors de ce « Summer Stadium Job Hopps». Parmi elles, la Cepac, Orange, EDF, la CCI, La Provence, Décathlon, Leroy Merlin, Voyage Privé… «Je souhaitais de longue date organiser quelque chose autour de l’emploi et j’avais un rêve, du temps où j’occupais des fonctions au sein de l’UPE 13 : remplir le vélodrome de patrons et de jeunes », se réjouit l’un des trois co-présidents du groupe, Frédéric Pons, affichant clairement ses ambitions pour cette troisième édition. «22 000 personnes étaient présentes l’année dernière, notre objectif 2018 est d’atteindre les 40 000 participants et de trouver des jobs aux gens ! Être partenaire sur ce sujet-là était une évidence pour Hopps, nous avons fait un accueil enthousiaste à l’association musique et emploi, qui n’existait pas jusqu’ici en France».

Soutien des collectivités

Force est de reconnaître que la formule a aussi séduit les collectivités locales, partenaires de l’événement. Ainsi en est-il du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône qui «organise de nombreux événements autour de ce sujet», rappelle la vice-présidente Marine Pustorino : forums divers, et bientôt, Provence Emploi et lancement d’un car accélérateur de l’emploi. «Le Vélodrome, c’est notre histoire, tout le monde le connaît. Pour nous, il était important de participer à cet événement. Quand on a lancé les États Généraux de Provence en 2015, on a mis en lumière que la priorité des gens, c’était justement l’emploi. Car lorsqu’on en a un, tout suit, le logement, le lien social». Même enthousiasme au sein de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui se trouve chef de file, depuis la loi NOTRe, sur la compétence du développement économique. Impossible de ce fait de passer à côté d’un tel événement. «Pour nous, il n’y a rien de choquant à mêler les bonheurs de la vie et les bonheurs de l’entreprise. Nous passons la moitié de notre existence au travail. Il ne faut pas cloisonner les choses, la vie professionnelle n’est pas en marge de la vie tout court », avance Philippe Maurizot, vice-président de la Commission « Industrie, Innovation, Nouvelles technologies et Numérique ». C’est justement à ce titre que l’élu s’avère sensible à la nouvelle formule du Summer Stadium Festival. «Cet événement, il est disruptif. Or le monde est changeant, il faut en permanence s’adapter…» Et pour cela, il faut mieux le connaître. «Pour autant, nous qui avons aussi la compétence des lycées, nous nous rendons compte que beaucoup de jeunes ne sont pas informés des nouveaux métiers, des nouvelles filières» Pour lui, c’est donc sur des événements tels que le Summer Stadium Festival qu’il faut aussi miser pour évangéliser les choses.

DJ à la notoriété mondiale

Le monde économique a également répondu présent, comme l’explique Fabrice Alimi, vice-président de la CCIMP délégué à l’emploi, montrant la nécessité d’adopter des positionnements opposés à ceux pratiqués encore hier. «Il faut changer d’approche, embaucher d’abord pour se développer ensuite, et non l’inverse. Des événements tels que celui-ci y concourent, ainsi que les lois actuellement en discussion. Il nous semblait donc évident d’être là, non seulement pour y contribuer en termes de financement, mais aussi pour inciter des entreprises qui veulent se développer à y participer». Enfin, outre le forum de l’emploi, le festival ne renie pas sa vocation première : proposer de beaux moments de musique… Lovin Prod, la maison qui reprend donc le flambeau de l’événement, affiche sa volonté «de promouvoir la région et ses talents». Ce sera la vocation du Summer stadium lab, offrant à cinq jeunes artistes locaux à la notoriété en devenir la possibilité d’officier derrière les platines durant 20 minutes chacun, face aux festivaliers. Une sorte de première partie avant que « les plus grands DJ du monde » ne prennent le relai sur fond de décor «jungle ». Au programme, Afrojack, Steve Angello, Don Diablo, Lost Frequencies, Huger ou encore Mozambo, trio de Marseillais désormais en haut de l’affiche, se produiront sur scène jusqu’à deux heures du matin. L’occasion de fêter in situ le job que l’on aura décroché dans l’après-midi… On appelle cela l’offre globale.
Carole PAYRAU

Plus d’info: summerstadium.com

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