49.3. Élisabeth Borne s’explique sur TF1

Publié le 16 mars 2023 à  21h38 - Dernière mise à  jour le 6 juin 2023 à  21h32

La Première ministre, qui a déclenché le 49.3 sous les huées des députés Nupes de l’Assemblée nationale, était l’invitée du 20H de TF1 ce jeudi.

réforme des retraites: Elisabeth Borne a déclenché le 49.3  (Photo Destimed/MB)
réforme des retraites: Elisabeth Borne a déclenché le 49.3 (Photo Destimed/MB)

Ce jeudi 16 mars au matin représentants de la majorité et responsables de LR ne cessaient d’affirmer que le texte serait voté, qu’une majorité existait, jusqu’à ce que… Alors, c’est entre huées et Marseillaise entonnée par les élus de la Nupes qu’Élisabeth Borne a engagé à l’Assemblée nationale la responsabilité de son gouvernement sur la réforme des retraites par le biais de l’article 49.3 de la Constitution. Un passage en force- rejetait par 74% des Français- qui permet une adoption du texte sans vote, mais qui expose aussi le gouvernement à une motion de censure. C’est dans ce contexte, et alors que des voix dans l’opposition réclament son départ, que la Première ministre invitée du 20H de TF1, ce jeudi a répondu aux questions de Gilles Bouleau.

La Première ministre affirme que «jusqu’à la dernière minute, nous avons tout mis en œuvre pour réunir une majorité sur ce texte», assurant être «convaincue que l’on doit réformer notre système de retraite». Elle ajoute que le recours au 49.3 est une «décision collective» du gouvernement et du président de la République.

Elle insiste tout au long de l’entretien sur le fait qu’elle a engagé sa responsabilité : «Non pas sur le texte initial mais sur le compromis qui a été trouvé hier entre les sénateurs et les députés». De même elle lance: «Il y a eu 175 heures de débat à l’Assemblée et au Sénat. Il y a eu de longues discussions entre les députés et les sénateurs hier (…) cela a donné un compromis voté ce matin au Sénat».

Alors qu’elle allait annoncer le 49.3 elle s’est dit «très choquée» par l’ambiance au sein de l’hémicycle: «Quand vous avez des hurlements, des chants, du côté des députés de la Nupes, des députés du RN qui tapent sur leurs pupitres. L’Assemblée nationale c’est le lieu où on débat, cela traduit le fait que certains groupes d’opposition ne respectent pas nos institutions, qu’ils veulent le chaos. Je suis certaines d’une chose : le chaos, ce sont les Français modestes qui en pâtissent.» Puis de se dire être «bien consciente que c’est un effort de demander aux Français de travailler deux ans de plus. Peut-être que certains veulent laisser croire qu’on peut tout financer par la dette (…), ce n’est pas sérieux».
Patricia MAILLE-CAIRE

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