5e vague de l’épidémie Covid. Pas de confinement ni de couvre-feu mais masque, pass sanitaire à 3 doses sont au programme

Publié le 25 novembre 2021 à  21h32 - Dernière mise à  jour le 29 novembre 2022 à  12h28

Dans un contexte de reprise de la pandémie encore plus forte qu’attendue, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a présenté ce jeudi 25 novembre de nouvelles mesures destinées à lutter contre cette «cinquième vague de Covid-19». L’exécutif a notamment annoncé l’ouverture, dès samedi, à une dose de rappel «dès cinq mois après la dernière injection», qui sera nécessaire pour conserver le pass sanitaire. Les tests PCR et antigéniques ne seront valables que vingt-quatre heures pour le pass sanitaire.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a présenté ce jeudi 25 novembre de nouvelles mesures destinées à lutter contre la cinquième vague de Covid-19 (Photo capture d'écran)
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a présenté ce jeudi 25 novembre de nouvelles mesures destinées à lutter contre la cinquième vague de Covid-19 (Photo capture d’écran)

« La France connaît à son tour une cinquième vague. Elle sera sans conteste plus forte, plus longue  » que la quatrième, assure Olivier Véran qui considère que «nous pouvons passer cette cinquième vague sans recourir aux outils les plus contraignants» en conciliant «liberté et responsabilité». Le nombre de cas quotidiens a augmenté de 50% en une semaine en France, passant de 19 778 le 13 novembre à 30 454 le 23 novembre.

Le ministre de la santé assure qu’ il n’y aura «ni confinement, ni couvre-feu, ni fermeture anticipée des commerces, ni limitation de déplacement» Estimant : «Nous pouvons réussir à traverser cette vague sans davantage de mesures de contraintes pour la population».

Une dose de rappel du vaccin pour tous les adultes, 5 mois après la dernière injection

A partir de ce samedi 27 novembre, les Français sont invités à effectuer un rappel de leur vaccination. Le ministre de la Santé a précisé que le vaccin protège individuellement en réduisant «très fortement» les formes graves de la maladie et collectivement en réduisant ainsi la circulation du virus. Mais il a également souligné que son efficacité, soit l’immunité qu’elle confère, diminue avec le temps, ce qui est un «phénomène classique» pour un vaccin. Il est donc nécessaire de renouveler ce rappel pour «réactiver la mémoire immunitaire». Il concernera, à partir du samedi 27 novembre, tous les adultes âgés de 18 ans et plus. Cette nouvelle dose peut être injectée dans un délai de cinq mois après la «dernière injection», selon les préconisations de la Haute Autorité de santé (HAS), publiées jeudi 25 novembre.

Le calendrier des doses de rappel selon la situation vaccinale, présenté ce jeudi 25 novembre. (Capture écran Ministère de la sante)
Le calendrier des doses de rappel selon la situation vaccinale, présenté ce jeudi 25 novembre. (Capture écran Ministère de la sante)

Le pass sanitaire désactivé après sept mois si le rappel n’a pas été effectué

«A compter du 15 janvier, ce pass sanitaire de tous les autres publics, c’est à dire les Français âgés de 18 à 64 ans, ne sera plus actif si le rappel n’a pas été fait dans ce délai qui reste inchangé sept mois après la dernière injection, de sorte qu’une fois que vous êtes à cinq mois de votre dernière injection, vous aurez deux mois pour recevoir votre rappel et ainsi conserver le bénéfice de votre pass sanitaire», déclare Olivier Véran

Concernant la disponibilité des vaccins, Olivier Véran a assuré que le gouvernement dispose des «25 millions doses de Pfizer et de Moderna» nécessaires pour cette campagne de rappel. «Sur les 25 millions de Français éligibles, 6 millions ont déjà eu leur rappel, il reste donc 19 millions à vacciner», avance-t-il.

Le ministre a également assuré que tous les professionnels de santé libéraux (infirmières, sages-femmes, médecin de ville, masseurs-kinésithérapeutes et pharmaciens) sont en capacité de vacciner et que «les 1 100 centres de vaccination actuellement ouverts seront renforcés dès ce week-end».

Le ministre de la Santé a détaillé les différents cas de figures pour les adultes éligibles à cette dose de rappel. Le tableau ci-dessous fait le point sur toutes les situations :

Le délai de validité des tests intégrés au pass sanitaire est réduit à 24 heures

Pour les personnes qui ne sont pas vaccinées et qui ont recours aux tests antigéniques ou PCR pour obtenir leur pass sanitaire, la durée de validité de ce dispositif sera réduite à compter du lundi 29 novembre. En effet, le pass sanitaire ne sera valable que durant 24 heures, contre 72 heures précédemment.

Cette validité de 24 heures se calculera à compter de l’heure du prélèvement et non pas dès la réception des résultats du test, a précisé Olivier Véran. Généralement communiqués dans l’heure pour les tests antigéniques, les résultats mettent plus de temps à arriver dans le cadre des tests PCR.

Le masque est à nouveau obligatoire dans les lieux fermés

« Nous devons nous ressaisir » sur les gestes barrières, martèle Olivier Véran : « Être libre, ce n’est pas refuser mordicus ces mesures : ces petites contraintes du quotidien sont les clés de notre liberté.  » Ces gestes peuvent paraître « dérisoires », mais sont en fait « inestimables  » pour freiner le Covid-19. Les poignées de main ne transmettent « pas que de la chaleur humaine », rappelle-t-il.

«À compter de demain (vendredi), un décret rendra à nouveau obligatoire le port du masque partout en intérieur» dans les lieux recevant du public, y compris les lieux où le pass sanitaire est réclamé, annonce le ministre de la Santé.

De plus, «les préfets seront aussi habilités, département par département, à rendre obligatoire le port du masque dans des événements en extérieur», comme, par exemple, «des marchés de Noël», qui seront aussi soumis au pass sanitaire.

Les classes ne seront pas toujours fermées après l’apparition d’un cas positif

Dès la semaine prochaine, «Il n’y aura plus de fermeture systématique de classe dès le premier cas» de Covid-19 parmi les élèves des écoles primaires, a annoncé Jean-Michel Blanquer. Selon le ministre de l’Éducation nationale, «un dépistage systématique de toute la classe aura lieu et seuls les élèves présentant un test négatif pourront revenir en classe».

La vaccination des 5-11 ans est envisagée, mais pas avant 2022

La vaccination de cette tranche d’âge a été éprouvée ce jeudi par l’Agence européenne des médicaments (EMA) avec le vaccin de Pfizer-BioNTech. Désormais, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) et la HAS doivent être saisis, a précisé le ministre de la Santé. Si ces instances s’y montrent favorables, et si le gouvernement suit leur recommandation, la vaccination des 5-11 ans ne sera de toute manière pas effective «avant le début de l’année de 2022, puisqu’il faut, pour cela, recevoir les doses adaptées aux enfants».
Patricia MAILLÉ-CAIRE
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