Publié le 4 avril 2018 à 23h30 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 18h40
J’ai rendez-vous la semaine prochaine avec Mme Nissen pour lui en parler. Je ne veux pas passer pour une passionaria alors j’en parle, dépose un dossier et laisse les responsables prendre leur décision.» La saison prochaine du Grand Théâtre de Provence verra Laurence Equilbey retrouver Aix à deux reprises : pour une production «Souvenirs d’Ecosse» autour de Mendelssohn et pour l’opéra de Carl Maria Von Weber «Der Freischütz». «Une production opératique avec une mise en scène à base de magie… Quelque chose de totalement inédit avec une vraie mise en danger artistique. Mais il est urgent de bousculer les choses établies. On ne peut pas redire et refaire la même chose pendant des années, voire des siècles. Pourquoi pas La vie de Bohème sur Mars si le parti pris esthétique est irréprochable ? » Un Freischütz magique sur le plateau du GTP… On a hâte d’y être.
Michel EGEA
La Grande Messe en ut fait recette…
La grande messe en ut mineur avec le chœur Accentus, Insula Orchestra et la direction de Laurence Equilbey: il n’en fallait pas plus pour faire le plein du Grand Théâtre de Provence en cette soirée festivalière, la dixième. Pour débuter la soirée orchestre et chœur allaient donner toute son épaisseur dramatique à cette Musique funèbre maçonnique composée par Mozart, hélas trop courte partition chargée d’émotion. Courte, aussi, la Messe en ut puisque inachevée à l’instar du Requiem. Une composition très structurée, avec une très belle écriture chorale et des arias splendides, surtout pour la soprano 1. C’est à dire pour Sandrine Piau, lumineuse dans ses interprétation, notamment dans le Credo. Sensibilité, précision et lumière dans cette voix dont on sait combien elle aime à servir Mozart. A ses côtés Sylvia Schwartz, Cyrille Dubois et Philippe Estèphe tiennent leur partie de façon fort honnête. Sous la direction précise de Laurence Equilbey, orchestre et chœur font valoir leurs atouts. Un son et des couleurs uniques pour Insula, un velours et de la passion pour Accentus. Mais il convient de dire que nous n’avons pas eu droit au petit plus émotionnel qui préside aux interprétations de ces ensembles à l’habitude. Leurs qualités n’ont pu gommer le côté un peu sec ressenti à l’audition. Dommage. Cela dit le public a réservé un bel accueil à cette prestation et c’est là le plus important. |