71e Festival d’Aix-en-Provence. Superbe bouquet final mozartien pour la résidence de chant de l’Académie

Publié le 10 juillet 2019 à  7h57 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  12h00

Devant l’orchestre Pygmalion, de g. à dr. Charles Sy, Eric Ferring, Yuriy Hadzetskyy, Marie Perbost, Adèle Charvet,  Raphaël Pichon, Brenda Poupard,  Julie Roset, Alexander Rosen et Nicolai Elsberg réunis aux saluts pour recevoir l’ovation d’une salle conquise. ( Photo Jean-Claude Carbonne)
Devant l’orchestre Pygmalion, de g. à dr. Charles Sy, Eric Ferring, Yuriy Hadzetskyy, Marie Perbost, Adèle Charvet, Raphaël Pichon, Brenda Poupard, Julie Roset, Alexander Rosen et Nicolai Elsberg réunis aux saluts pour recevoir l’ovation d’une salle conquise. ( Photo Jean-Claude Carbonne)

Quel(s) talent(s) ! Il est des moments comme ça où l’on se dit que l’on a bien de la chance d’aimer la musique; des moments de bonheur partagé entre de beaux, et bons, artistes, et leur public. Le concert de fin de la résidence de chant de l’Académie en fait partie. Ils étaient dix, dimanche en fin de journée, sur la scène de l’auditorium du conservatoire Darius Milhaud, pour chanter Mozart. Prestations rehaussées, sans conteste, par la présence de l’orchestre Pygmalion sous la direction de son chef fondateur, Raphaël Pichon, qui avait délaissé un temps la fosse de l’Archevêché et le «Requiem» version Castellucci, pour accompagner avec joie et classe les voix des jeunes interprètes de l’Académie. Entre le sextuor «Alla bella Despinetta» tiré de «Cosi fan tutte » et un tutti final qui n’est autre que le «Gente, gente…» des «Noces de Figaro », chacun a pu laisser s’exprimer son talent au sein d’airs et de duos puisés dans le répertoire mozartien. Tour à tour, les sopranos Marie Perbost, avec puissance et rectitude, Julie Roset, espiègle et élégante, les mezzo-sopranos Adèle Charvet ligne de chant parfaite, séduisante dans son «Parto, parto, ma tu ben mio » de «La Clémence de Titus», et Brenda Poupard, les ténors Eric Ferring, solide et direct et Charles Sy, le baryton Yuriy Hadzetskyy, projection parfaite et voix très équilibrée ainsi que les basses Alex Rosen, belle profondeur et assurance, et Nicolai Elsberg, ont enchanté leur public. Tous étaient «couvés» par un Raphaël Pichon conquis et visiblement très heureux d’avoir été de cette fête. Nul doute que nous aurons l’occasion d’entendre à nouveau ces voix au Festival d’Aix-en-Provence dans les années à venir. Pierre Audi, le directeur général, n’ayant pas perdu une miette de ce récital…
Michel EGEA
Pygmalion et Pichon donnent les dernières symphonies de Mozart 38, 39, 40 et 41 : ce sont les dernières symphonies de Mozart que Raphaël Pichon a décidé de donner à la tête de son ensemble Pygmalion à l’occasion de ce 71eFestival d’Aix-en-Provence. Les n°38 et 39 sont proposées jeudi 11 juillet à 21h30 au théâtre de l’Archevêché ; l’air de concert «Bella mia flamma, adio» donné par la soprano Siobhan Stagg, complètera le programme. Les mêmes seront réunis à nouveau le mercredi 17 juillet à 20 heures au Grand Théâtre de Provence pour les ultimes symphonies (n°40 et n°41) ainsi que les airs de concert «Vado, ma dove ?» et « Chi sà, chi sà, qual sia ». Plus d’info et réservations: festival-aix.com

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