7e Festival de Pâques d’Aix-en-Provence – Salut les copains !

Publié le 19 avril 2019 à  20h05 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  11h43

Renaud Capuçon, tout à droite, en compagnie de ses amis. De g. à dr. :  les altistes Gérard Caussé et Adrien La Marca, Edgar Moreau, violoncelliste, Guillaume Chilemme et Raphaelle Moreau, violonistes, Gautier Capuçon, violoncelliste et Nicholas Angelich, pianiste. (Photo Caroline Doutre)
Renaud Capuçon, tout à droite, en compagnie de ses amis. De g. à dr. : les altistes Gérard Caussé et Adrien La Marca, Edgar Moreau, violoncelliste, Guillaume Chilemme et Raphaelle Moreau, violonistes, Gautier Capuçon, violoncelliste et Nicholas Angelich, pianiste. (Photo Caroline Doutre)

Ambiance particulière, au sixième jour du septième Festival de Pâques, avec «génération@aix» pour la mise en lumière du talent de jeunes interprètes parrainés par un grand de la musique et, une soirée de musique de chambre, entièrement consacrée à Brahms, pour laquelle Renaud Capuçon avait rassemblé autour de lui son frère, ses amis et copains, jeunes et moins jeunes, pour un programme composé de quintettes dont deux feront partie d’un enregistrement à paraître chez Erato dans quelques mois. Enregistrement réalisé au cœur de l’auditorium Campra du Conservatoire Darius Milhaud. Pour le public, la journée avait débuté à 18 heures au théâtre du Jeu de Paume ; deux œuvres au programme : trio pour clarinette, violoncelle et piano en la mineur de Brahms et quintette pour piano, hautbois, clarinette, cor et basson en mi bémol majeur de Mozart. Aux côtés de Robert Levin, le parrain pianiste au toucher affirmé mais toujours aérien, cinq noms qui font partie de la génération montante. Pour le trio, Aurélien Pascal au violoncelle et Amaury Viduvier à la clarinette ont établi un échange superbe avec le piano, livrant une interprétation solide d’une partition où l’on devine quelques thèmes développés ailleurs par le compositeur, notamment le très romantique premier mouvement de sa 4e symphonie. Pour le quintette de Mozart, le hautboïste Philibert Perrine, le bassoniste Rafael Angster et le corniste Nicolas Ramez rejoignaient Robert Levin et Amaury Viduvier. L’occasion pour chacun d’eux d’établir de beaux dialogues entre instruments et de faire vivre la géniale musique de Mozart avec une grande élégance et beaucoup de passion. Un idéal prélude pour ce qui allait suivre, quelques dizaines de minutes plus tard, au Conservatoire Darius Milhaud. Pour les quintettes à cordes n°1 et 2, Renaud Capuçon avait convié à ses côtés, les amis et partenaires privilégiés, Guillaume Chilemme, Gérard Caussé, Adrien La Marca et Edgar Moreau. Deux œuvres emplies de vie, mais aussi d’émotion, idéalement servies par les cinq musiciens. Couleurs, précision, puissance et subtilité, rien ne manquait. Des qualités retrouvées après la pause pour une exceptionnelle audition du quintette pour piano et cordes en fa mineur, op 34. Renaud Capuçon, en maître du jeu, avait à ses côtés son frère Gautier, Raphaëlle Moreau, Gérard Caussé, et Nicholas Angelich au piano. Un exceptionnel moment de musique nous était alors offert, vibrant, passionné, solide mais aussi tellement aérien. Décidément, c’est, semble-t-il, bon de se retrouver entre amis. Une chose est certaine, c’est que l’amitié, lorsqu’elle est vécue comme ce jeudi soir, vaut vraiment le coup d’être partagée. C’est ce que les interprètes ont fait avec nous. Qu’ils en soient remerciés.
Michel EGEA

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