Le 9 avril à Marseille: Une première étape de mobilisation pour les syndicats

Publié le 9 avril 2015 à  18h21 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h48

Quatre-vingts manifestations en région, sans oublier la parisienne, la mobilisation était au rendez-vous de ce 9 avril contre l’austérité. Une journée qui n’est pas une fin en soi mais un point de départ pour les organisations syndicales qui appellent à «combattre et réduire le chômage, permettre la création d’emplois en changeant de politique économique, préserver les droits et tous les régimes sociaux, garantir et promouvoir le service public, augmenter les salaires (secteurs public et privé), les retraites, les pensions et les minimas sociaux», ce qui constitue, à leurs yeux, des priorités sociales.

(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)

Thierry Pettavino, le secrétaire général de l’Union Départementale 13 CGT indique : « Nous sommes dans un processus de lutte qui s’inscrit dans un jour nouveau avec la mobilisation dans l’unité qui s’est réalisée avec FO, la FSU et Solidaires. Comment accepter de voir de plus en plus de travailleurs pauvres ? Il faut une autre répartition des richesses si l’on veut favoriser une relance économique. Mais, lorsque l’on entend le Premier ministre, au soir du second tour des Départementales, qui se sont traduites par une raclée pour le gouvernement, indiquer qu’il a entendu, compris, et qu’il ne changera rien à sa politique, cela veut bien dire qu’il n’a rien compris. Pourtant il faudra bien qu’il comprenne qu’il faut changer de cap». « Même s’il y a déjà eu des mobilisations, poursuit-il,le 9 est le début d’un processus. D’autant que, pour bien des travailleurs, le temps de la désillusion qui a suivi la politique mise en œuvre par François Hollande dès son élection, prend fin».
Gérard Dossetto, le secrétaire de l’UD FO 13 avance: «La mobilisation va prendre, il ne peut en aller autrement vu l’état d’esprit qui règne chez les travailleurs». Rappelant que, pour FO, l’austérité fait des ravages sur les plans européen et national. «Une austérité mise en place pour diminuer les dettes publiques et qui a partout échoué »,précise-t-il. «Si le message n’est pas entendu, ajoute-t-il, il va falloir remettre « le coup » et donc, vite nous revoir entre confédérations pour préparer la suite». Claude Argy, secrétaire fédéral adjoint FO, fédération des services publics, santé de lancer: «Au-delà des revendications nationales, nous sommes là aussi pour défendre l’AP-HM, car la santé publique est menacée». Alain Barlatier, secrétaire de la FSU 13 d’insister: «Depuis 5 ans les fonctionnaires ne voient pas leur salaire augmenter alors que le coût de la vie, lui, augmente. Résultat : une perte de 20% du pouvoir d’achat. Aujourd’hui, il est de bon ton de vilipender la dépense publique alors que c’est un investissement; que le service public est une chance pour la France. Hélas, notre pays est toujours sous la contrainte de la Commission européenne qui bride la dépense publique».
Hélène Ohresser, Secrétaire départementale Solidaires 13 d’ajouter: «Nous sommes là contre l’austérité et la Loi Macron. D’autant qu’on le voit bien, cette politique ne marche pas, elle ne relance en rien l’économie, la seule chose qu’elle développe c’est la misère. Alors, il est temps de faire autre chose, de mener une politique de gauche qui prenne en compte la souffrance du monde». Pour elle aussi le 9 n’est qu’un début: «Nous allons continuer à construire dans l’unité afin de réussir le printemps social 2015».
La Confédération Nationale du Logement est également dans la manifestation, elle dénonce : «Au nom de la réduction du déficit public, le gouvernement Valls baisse les aides au logement social. Il axe ses priorités sur l’habitat intermédiaire à travers des exonérations fiscales et la relance de l’accession à la propriété, au détriment de la construction massive de logements locatifs sociaux».
Des politiques sont parmi les manifestants, parmi eux Pierre Dharréville, le secrétaire de la fédération du PCF 13 : «Nous sommes là car nous sommes mobilisés contre la politique d’austérité». Et de plaider pour «une politique réellement de gauche, permettant de relever les défis sociaux, économiques, actuels». Dans ce cadre, il considère: «Reconstruire la gauche passe par réinventer l’espoir. Il nous faut mettre des mots sur ce projet d’alternative de gauche écologique et solidaire à la crise actuelle. C’est pour se rassembler autour d’un contenu transformateur et non pour s’aligner derrière un homme ou une femme providentiels qu’ont été imaginés les Chantiers d’espoir». Un premier grand rendez-vous dans les Bouches-du-Rhône se tiendra ce samedi 11 avril de 14h à 18h, au théâtre Toursky, 16, promenade Léo Ferré, à Marseille.
Michel CAIRE

Diaporama Robert Poulain

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