Jean-Claude Gaudin a dû s’arranger un peu avec Dieu pour mourir le jour de la Pentecôte. Une fête importante pour le fervent catholique qu’il était. À la Pentecôte Dieu le Père envoie aux hommes l’Esprit- Saint.
Une enfance marquée par la religion
Son enfance, emprunte de religion catholique, a eu une influence sur ses engagements. Cela fait que « l’envie de servir m’a toujours taraudé », confia-t-il. On ne compte plus ses visites au Saint-Père. Rome comme une bulle d’éternité.
En 2009, il plaide la cause de l’OM pour l’obtention d’un terrain que des sœurs ne voulaient pas céder à la Valentine. En 2018 il s’y rend à nouveau avec 300 élus. Et sans doute ose-t-il demander au Pape François de rendre une visite à Marseille. Cette ville si hospitalière qui accueille nombre de migrants de tous pays. Mais la réponse tarde et l’édile quitte son fauteuil de maire sans pèlerinage à Notre-Dame de la garde et sans bénédiction papale.
Un regret
Ce sera sans doute l’un de ses plus grands regrets. C’est Benoît Payan, son successeur, qui accueille le Pape et de nombreux évêques et cardinaux en septembre dernier. Lors de l’une de ses dernières interviews devant notre caméra, l’ancien maire la joue fair-play : « Ce qui compte c’est qu’il soit là», nous a-t-il dit. Mais bon, un Pape à Marseille après 5 siècles de disette comment être passé à côté de cela ? Ce petit affront est aujourd’hui lavé. Il a reçu l’Esprit-Saint.
Joël BARCY