Martine Vassal, présidente de la métropole Aix-Marseille Provence et du département des Bouches-du-Rhône déclare : «Maire emblématique de notre ville pendant plus d’un quart de siècle, il était un humaniste qui a transformé notre cité. Il était Marseille et Marseille était sa passion. Celle à qui il a tout donné, tout consacré. Celle pour qui il a tout sacrifié. Jean-Claude Gaudin incarnait Marseille. Sa voix, son caractère méditerranéen et son visage si familier resteront à jamais liés à l’Histoire de notre ville, de notre métropole, de notre département et de notre région mais aussi à l’Histoire de notre pays. Jean-Claude Gaudin n’était pas seulement un monument politique, il était un homme d’État. Homme de combats, pour qui la politique n’avait pas de secrets, engagé de tout son être, il était l’une des dernières grandes figures de la vie politique française. Conseiller municipal à 25 ans, conseiller départemental, président du conseil régional, député, sénateur puis vice-président du Sénat, ministre, président de la métropole… il a occupé tous les mandats mais le plus beau, le plus passionnant, était évidemment pour lui celui de maire de Marseille. Il fait partie de ces Hommes qui ont marqué à jamais leur époque et leur territoire, de ces hommes qui ont profondément changé la vie de milliers d’autres auxquels ils se sont consacrés. Car Jean-Claude Gaudin, c’était surtout un homme de cœur. Il aimait les Marseillais et a consacré sa vie à les servir. Il est resté fidèle à sa ville en toutes circonstances. Son amour pour sa ville, sa bonhommie, ses colères légendaires, ont fait de lui un personnage attachant. Au fond, l’enfant de Mazargues qu’il était ne l’a jamais quitté. Avec la disparition de Jean-Claude Gaudin, c’est une partie de moi qui s’en va. Ami de longue date de mon père, ce sont des souvenirs d’enfance qui ressurgissent. Je me souviens de ces déjeuners interminables où Jean-Claude refaisait la vie politique marseillaise. Je me suis construite, politiquement mais aussi personnellement, à l’ombre de cet homme. Il était sincère. Il était protecteur. Il était devenu pour moi un phare, suffisamment robuste pour encaisser les coups de mer, et un repère indispensable dans les tempêtes. Lui qui l’a enseignée à nos jeunes, l’Histoire se souviendra de ce qu’a apporté Jean-Claude Gaudin à notre ville. Elle retiendra qu’il n’était pas seulement un maire de Marseille hors du commun mais un père pour nous tous. Marseille est en deuil et ma peine est immense.»