Publié le 22 mai 2024 à 9h23 - Dernière mise à jour le 23 mai 2024 à 19h34
Leçon de musique au Festival de Cannes, au cours d’un débat le compositeur Philippe Rombi, interprète au piano les musiques de films du réalisateur François Ozon. 25 ans que ces deux-là sont inséparables. 13 films ensemble.
Une grande complicité
« Pour notre premier film « Sous le sable » Philippe a composé la musique une fois le film fini», raconte François Ozon. Mais, poursuit-il : «Quand j’ai fait « Swimming pool » je lui ai donné le scénario avant de tourner et il a composé une musique sans avoir les images et là notre relation a vraiment changé ». Philippe Rombi enchaîne :« Je me fais mon film du scénario, j’essaie de trouver l’essence du film. Cela peut être thématique ou mélodiquement, la couleur, l’instrumentation et l’ambiance qui jouent. La voix des acteurs donne aussi une couleur à ma musique ».
« C’est un luxe d’avoir la musique en amont »
Aujourd’hui, le binôme fonctionne à l’unisson même si le compositeur trouve parfois que « le réalisateur lui demande de travailler très vite ». De son côté François Ozon apprécie de bénéficier de la musique en amont. « Pour certaines scènes c’est un luxe d’avoir la musique avant le tournage. Je peux la faire écouter aux acteurs ». François Ozon reconnaît ne pas être un expert musical « étant petit j’ai tâté de la flûte à bec, c’était une horreur ». Mais la musique tient une grande place dans ces films.
« Un grand mélodiste »
Pour François Ozon, Philippe Rombi « demeure un grand mélodiste. Il a une énorme capacité d’adaptation. Il peut composer sur toutes les thématiques ». Philippe Rombi réalise son rêve en composant pour les films, «mes deux passions sont le cinéma et la musique. Je suis comblé ».
Pas de récompense pour la musique
Les compositeurs ont souvent une grande part dans le succès d’un film, pourtant, depuis 1946, il n’existe plus de récompense pour eux au festival de Cannes. Souvent sollicité, Thierry Frémaux, le délégué général du festival , continue de fermer la porte ou botte en touche. A défaut
Reportage Joël BARCY