Depuis la dissolution, Franck Allisio le député RN de la 12e circonscription des Bouches-du-Rhône et patron du RN 13 n’a pas une minute à lui. Interview top chrono qu’il a bien voulu nous accorder.
Destimed: Votre réaction après la dissolution ?
Franck Allisio: Nous sommes heureux qu’il y ait eu ce choix massif des électeurs en faveur du Rassemblement national. Cela a contraint le président de la République à dissoudre l’Assemblée. Nous le réclamions mais on ne l’avait pas prévu si tôt.
A qui profite ce temps court avant le scrutin ?
Personne n’aura le temps de faire campagne en trois semaines. Cette brièveté sert, je pense, à celui qui est en tête, celui qui a reçu massivement l’assentiment des électeurs. A Marseille le RN obtient 30% des suffrages et dans le département 37%.
Vous avez donc un espoir de l’emporter ?
On avait prévu une alternance dans 3 ans… Elle sera peut-être dans 3 semaines avec l’arrivée de Jordan Bardella à Matignon. La vague ne va pas faiblir, c’est un espoir qui s’est levé avec ce scrutin. On va aller jusqu’au bout. On va être le nez dans le guidon durant ces trois semaines. On ne part pas du principe que c’est déjà gagné, on va travailler.
Ne craignez-vous la désillusion vécue aux régionales de 2020 ?
Depuis les régionales, il y a eu un réveil, Le RN a transformé l’essai aux législatives de 2022 puis aux Européennes de 2024. Les électeurs font confiance au Rassemblement National pour changer les choses.
Quelles alliances pour ces législatives ?
Marine tend la main à tout le monde. Le RN est le navire amiral. Tous ceux qui veulent le rejoindre le peuvent. La main est tendue mais autour du RN. C’est lui qui est arrivé largement en tête devant les autres partis de droite. On n’envisage pas de dealer des circonscriptions avec d’autres.
Propos recueillis par Joël BARCY
En 2022, le Rassemblement national a remporté 20 circonscriptions sur 42 en région Provence-Alpes-Côte d’Azur mais une seule à Marseille. Les ambitions seront sans doute de faire mieux dans la seconde ville de France.