Le député des Bouches-du-Rhône Renaissance sortant de la 6e circonscription de Marseille ne s’attendait pas du tout au choc de dimanche soir. La dissolution, il l’a prise de plein fouet. « Je n’étais pas dans la confidence », concède-t-il. Mais à peine le temps de trouver le sens de la décision présidentielle qu’il faut repartir sur le terrain.
Groggy lors de l’annonce de la dissolution, Lionel Royer-Perreaut s’est vite redressé et a pris son bâton de pèlerin. « Je rencontre les gens dans les parcs et jardins, à la sortie des écoles ou sur les marchés. Il faut aussi prévoir toute la logistique pour ce scrutin ». Un avantage quand on est sortant, Lionel Royer-Perreaut a pu recycler ses affiches de député et les a collées sur les panneaux électoraux. Une manière de prendre une longueur d’avance et d’imposer son visage dans le paysage avant le 30 juin.
Comment retrouver 3 fauteuils ?
En 2022, Renaissance avait emporté 3 circonscriptions sur 7 à Marseille. Un score très honorable. Transformer l’essai en juillet prochain sera plus compliqué pour les 3 députés sortants. Entre 2019 et 2022, Renaissance a perdu environ la moitié de ses voix. Le Rassemblement national domine la situation dans les 3 secteurs. Rempiler ne sera pas simple mais Lionel Royer-Perreaut reste confiant, « Chaque scrutin est à part. Le RN était déjà en tête dans ma circonscription lors des Européennes de 2019, cela ne m’a pas empêché d’emporter la mairie des 9-10 en 2020 puis d’être élu député». Reste que le RN a progressé de 7 à 8 points depuis 2019 dans ces 3 circonscriptions. Obtenir 3 députés ne sera pas une sinécure.
Une majorité absolue
Méthode Coué ou certitude empruntée à Emmanuel Macron, le député sortant pense que « les alliances entre les RN et LR et la constitution du Front populaire à gauche vont interpeller les électeurs. On aura des accords de boutiquiers contre une ligne claire chez nous ». Mais avec quel élan dans une période électorale aussi brève. C’est toute la question. Sabrina Agresti-Roubache, Claire Pitollat et Lionel Royer-Perreaut devront cravacher pour garder leur siège.
Joël BARCY
