Élections législatives. Marseille. Renaud Muselier en campagne avec la députée sortante Renaissance Sabrina Agresti-Roubache

Renaud Muselier, président Renaissance de Provence-Alpes-Côte d’Azur était auprès de Sabrina Agresti-Roubache, députée sortante de la 1ère circonscription des Bouches-du-Rhône, et son suppléant Didier Parakian, en campagne ce samedi, avant de rejoindre Lionel Royer-Perreaut, député Renaissance sortant de la 6e circonscription.

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Renaud Muselier, est venu soutenir Sabrina Agresti-Roubache, députée sortante et son suppléant Didier Parakian dans la 6e circonscription des Bouches-du-Rhône (Photo Michel Caire)

D’une même voix, ils ont déclaré, lors d’une conférence de presse organisée au sein de la permanence de la députée sortante que, face à la menace de l’extrême droite, ils se présentent comme un rempart, appelant au rassemblement des « raisonnables » de droite, de gauche et des écologistes, avant de mettre en exergue les  contradictions du Nouveau Front populaire dominé par LFI.

Le président de région explique: « Nous avons trois blocs : l’extrême droite, la nouvelle Nupes avec une alliance invraisemblable et un bloc des « raisonnables » tel celui que j’ai pu construire à la Région. Un bloc qui, lors de ces législatives doit s’élargir raison pour laquelle j’appelle nos amis PS, Vert… à nous rejoindre, à soutenir Sabrina et Didier dans cette circonscription».

La secrétaire d’État à la Ville alerte les citoyens sur les enjeux des législatives à venir: « L’histoire se répète, dans le bien comme dans le le chaos et nous sommes là dans un moment irrationnel ». De remercier Renaud Muselier pour sa présence : « J’ai appris avec lui que l’union fait gagner et cette union doit se faire autour de notre bloc pour battre l’extrême droite et la gauche extrême ». Puis de placer les électeurs devant leurs responsabilités : « Le 30 juin sera un moment de vérité, il reviendra aux électeurs de dire ce qu’ils veulent pour la circonscription, la ville, le pays. S’ils veulent l’extrême droite avec tout ce que cela remet en mémoire ou une extrême gauche qui fait que des étudiants n’ont pas pu rentrer à sciences po parce que Juifs ». Elle évoque la famille de Didier Parakian qui s’est retrouvée à Marseille, fuyant le génocide arménien. « Personne ne pourra dire ce 30 juin qu’il ne savait pas. Personne ne pourra dire qu’il ignorait ceux qui, à droite se sont vendus pour un plat de lentilles à l’extrême droite et la gauche extrême ». Et de critiquer vivement le maire de Marseille pour son soutien au rassemblement constitué à gauche sous le leadership de LFI.

Didier Parakian n’ignore rien de l’âpreté du combat : «Mais je suis optimiste. Depuis lundi on a des gens qui nous disent avoir voter pour l’extrême droite aux européennes mais vont revoter pour nous aux législatives. C’est notamment le cas de la communauté juive.» Alors, pour lui : «C’est un autre match qui va se jouer. Il y a eu 52% d’électeurs pour les Européennes, on espère arriver à 70% d’électeurs avec des gens qui commencent à comprendre que les deux programmes en face de nous sont totalement irréalisables et qu’ils produiront un million de chômeurs ». La candidate à sa succession invite les communautés à rejeter le piège des populismes. Elle souligne : « Nous n’avons pas tout bien fait mais on se bat pour Marseille. Et, au niveau national, nous sommes restés unis ».

Renaud Muselier revient sur la dissolution, il insiste sur la dimension humaine : « Emmanuel Macron a fait beaucoup pour le pays, il a notamment sauvé l’économie avec le PGE (Prêt garanti par l’État -NDLR) et tout ce qu’il avance est contesté alors qu’il n’y a aucune proposition crédible en face. Et je pense qu’il a été choqué par les résultats des Européennes. C’est humain.» Au-delà,  il rappelle  : « De l’extrême droite à la gauche extrême on voulait la dissolution et depuis qu’elle a eu lieu on la critique. Mais enfin le Président a voulu un moment de clarification. Et on l’a. A gauche, après s’être invectivé, on veut être élu à n’importe quel prix et, à droite la clarification se traduit par la dislocation de LR.» Il note, concernant son ancien parti : « Je prévoyais un tel scénario mais je suis triste d’avoir raison ». Il conclura son intervention en indiquant : « Je ne peux pas croire que tous ceux qui ont voté pour Glucksmann, qui ont été insultés, qui sont en désaccord sur l’Europe, l’Ukraine, le Hamas, vont accepter de se retrouver sous le même étendard que LFI ou Philippe Poutou. »

Michel CAIRE

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