Scènes et Cinés, c’est une mutualisation culturelle unique. En 1995, trois communes de l’Ouest-Provence décident de mettre en commun leurs compétences culturelles. Dix ans plus tard elles sont six à mutualiser leur saison culturelle. Un pari gagné. L’an passé les spectacles ont attiré autant de spectateurs qu’avant la période Covid.
120 spectacles au programme
C’est une savante alchimie. 120 spectacles sont au programme de la saison 2024-2025 dans les six communes (Istres, Fos, Port-Saint-Louis du Rhône, Grans, Cornillon-Confoux et Miramas) du projet culturel de territoire Scènes et Cinés. « C’est un travail de fourmi », concède Anne Renault, directrice artistique des théâtres Scènes et Cinés. « On a des contraintes de lieux, de dates, des contraintes budgétaires. Ensuite il faut un large éventail culturel pour que la mayonnaise prenne ».
Théâtre, danse, music-hall, cirque…
L’éventail du théâtre est large. «On va des grands textes classiques avec le Cid jusqu’à des épopées contemporaines avec « Passeport », « 4211 Km » ou les « Poupées persanes » qui retracent la vie des exilés notamment Iraniens. On va aussi rendre hommage à la résistante et déportée Germaine Tillon avec « une opérette à Ravensbrück ». On aura aussi de la danse avec deux spectacles d’Angel Preljocaj et des esthétiques très différentes avec Jean-Claude Gallotta, Jasmine Morand ou Nacim Battou en hip-hop. Sans oublier les humoristes et les spectacles jeunesse», énumère Anne Renault qui considère : « Le spectacle vivant est une fabrique à neurones, on ressort toujours plus riche de cette expérience humaine que l’on vit ».
« Une mutualisation culturelle unique »
Pour Nicole Joulia la présidente de Scènes et Cinés, ce projet culturel de territoire est unique en Provence et certainement au niveau national : « Je crois que nous sommes les seuls à avoir une démarche culturelle qui va aussi loin dans la mutualisation. On a des salles qui vont de 100 à 800 places. Il faut avoir des spectacles adaptés et prendre aussi en compte l’histoire des communes concernées ». La solution a donc été d’avoir une seule programmatrice pour l’ensemble des 6 communes, sinon c’est la guerre, « si on a plusieurs programmateurs c’est forcément la concurrence pour obtenir les spectacles », commente Nicole Joulia. A priori ça marche. Scènes et Cinés est sur de bons rails. « Je pense qu’on est sur la bonne voie. Les spectateurs circulent d’une ville à l’autre en fonction de leurs centres d’intérêts. Si ça ne fonctionnait pas on n’aurait pas retrouvé les chiffres d’entrées d’avant covid ».
Reportage Joël BARCY
Démarrage de la saison 2024-2025 le 27 septembre – Plus d’info sur scenesetcines.fr