Marseille. Première circonscription : Sabrina Agresti-Roubache (Renaissance) se retire pour battre le RN

Sabrina Agresti-Roubache espérait ne pas pâtir de la désaffection des électeurs à l’égard de la macronie. Que son poste de Secrétaire d’État à la ville et son chapeautage du plan Marseille en grand pourrait lui garantir une élection ou au moins une qualification pour le second tour. Il n’en a rien été.

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Sabrina Agresti-Roubache députée sortante de la 1ère circonscription s’est retirée pour le second tour (Photo Joël Barcy)

Sabrina Agresti-Roubache avec 23,6% termine en troisième position derrière le RN et le NFP. Elle a décidé de se retirer et appelle à battre le Rassemblement national. « Ce soir le choix des électeurs a été clair: 45% pour le RN et 27% pour le Nouveau Front Populaire. Évidemment,  je me retire.  On a fait face à un tsunami. Une défaite, pas le déshonneur donc pas une voix pour la candidate d’extrême droite ».

« Se souvenir qu’on est des immigrés » 

Elle s’adresse ensuite aux Marseillais :  «Didier (Didier Parakian, son suppléant NDLR) et moi nous n’oublions pas d’où on vient. Les Marseillaises et les Marseillais doivent se regarder ce soir. Ils sont pour beaucoup des enfants d’immigrés et que si leurs parents avaient eu à affronter 45% de RN à l’époque où ils venaient s’installer en France, pas pour profiter mais pour travailler, nous ne serions jamais devenus Français ».

Pascaline Lécorché y croit

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Pascaline Lécorché (NFP) est la secrétaire nationale de Place Publique (Photo Joël Barcy)

Pascaline Lécorché (NFP) est la secrétaire nationale de Place Publique, le parti de Raphaël Glucksmann – Il est d’ailleurs venu à Marseille, la semaine dernière, pour la soutenir –  La soirée a été très tendue. « A un moment on a même cru que le RN pourrait passer dès le premier tour », confie Pascaline Lécorché. « Le militantisme, le travail de terrain a payé ». Mais elle sait qu’elle aura fort à faire au second tour. Elle affrontera la candidate RN, Monique Griseti, créditée de 45,54% des voix. « Ce soir il n’est pas question de faire la fête, il s’agit d’un moment de gravité, de responsabilité. Depuis 15 jours il y a un poids qui s’est installé sur mes épaules il ne va pas partir… Le combat va être difficile. On est au pied du mur, l’heure est grave, en ce qui me concerne c’est le monde d’après qu’on est en train de construire ». Vous souhaiteriez que Sabrina Agresti-Roubache fasse campagne avec vous ? « Ce soir il n’est pas question de droite ou de gauche il est question de démocratie, de notre République, il est question de nos valeurs et de la défense de ce qui fait le socle commun de notre société alors oui j’invite toutes celles et ceux, y compris madame Agresti-Roubache, à travailler avec nous pour que cette circonscription ne tombe pas dans l’escarcelle du RN demain ».

Reportage Joël BARCY

 

 

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