Région Sud. Les inquiétudes de Renaud Muselier : « Qu’adviendra-t-il d’un certain nombre de dossiers »

Dans le cadre de la plénière qui se tient ce vendredi 12 juillet, Renaud Muselier, le président de la région Sud est revenu sur les résultats des législatives. Il n’a pas  caché son inquiétude pour la Région : « Je ne sais pas ce qu’il va advenir d’un certain nombre de dossiers qui représentent pas moins de 28 milliards d’euros ».

Destimed renaud muselier 78 2
Renaud Muselier, président Renaissance de Provence-Alpes-Côte d’Azur ©Destimed

« Qu’adviendra-t-il d’un certain nombre de dossiers », se demande Renaud Muselier  qui évoque entre autres  le projet ferroviaire de la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur (LNPCA) « financée à 20% par la Région et à 40% par l’État, les 40 autres % venant de l’Europe. Si l’État se retire l’Europe fera de même ». Il s’interroge aussi pour le devenir de la Ligne Haute Tension qui doit fournir l’énergie nécessaire au développement de la zone de Fos (13) « et le plan France 2030 c’est stop ou encore ». Il s’inquiète également pour le dossier des JOP d’hiver. «La qualité du dossier est reconnue. L’union des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur a tout pour gagner, tout : sauf un Premier ministre pour signer les documents concernant le financement de l’opération alors que nous avons une plénière du CIO les 23 et 24 juillet ». Il ajoute : « En fait, si nous prenons l’ensemble des dossiers, c’est 28 milliards d’euros qui sont en question pour notre région ». Alors, s’il se définit comme une optimiste de combat il n’en ajoute pas moins : « Mon optimisme en a pris un coup. J’ai parfois l’impression de jouer dans un film de Monty Python ».

A propos de la dissolution il avance : «Je n’ai pas de questions là-dessus. C’est le Président qui décide. En revanche le calendrier me gêne. Il fallait attendre, laisser passer l’Euro, les JO, laisser les gens souffler, s’apaiser». Il juge par ailleurs, concernant les mauvais résultats d’Ensemble: « Le non cumul des mandats fabrique du hors sol et des élus qui n’avancent qu’avec la ligne du parti et ne peuvent ainsi pas véhiculer leurs spécificités »

Concernant les élections Renaud Muselier considère les résultats sur Marseille  injustes : «Avec le Plan Marseille en Grand il est particulièrement injuste que les candidats macroniens aient été lessivés ». Et de mettre en avant les noms de  Lionel Royer-Perreaut, Sabrina Agresti-Roubache, Claire Pitollat, déplore les candidatures LR face à Lionel Royer Perreaut et Claire Pitollat : « J’ai dit à Laure-Agnès Caradec et Ludovic Perney qu’ils allaient faire perdre le match et c’est ce qui c’est produit ». Il justifie son soutien à Laurence Petel qui s’est maintenue dans la 11e circonscription faisant ainsi perdre le candidat du NFP face au RN : « Une triangulaire n’a pas de sens si le retard au premier tour est grand. Ce n’était pas le cas. Elle avait le soutien du national et je rappelle que je suis un anti-guériniste, que j’ai mené un combat, ce qui m’a coûté et le temps qu’il a fallu pour sortir Guérini du système. Tout cela -tout ce temps, toute cette énergie -ne devait pas aboutir, à mes yeux à l’élection de Jean-David Ciot, l’ancien directeur de cabinet de Jean-Noël Guérini. Et je tiens à rappeler que sur la région aucun socialiste, aucun communiste, n’a eu à se plaindre de mon attitude quand il était face au RN »

Il ne cache pas ses désaccords avec les LR dans les Alpes-Maritimes mais aussi le Var, cela afin de mieux le remercier : « d’avoir tenu bon sur la ligne nationale face à Eric Ciotti ». Un Eric Ciotti qui, insiste-t-il: « N’est pas le bon cheval pour gagner les élections à venir. » Et, à propos du futur Premier ministre, il constate : « Si le NFP propose un candidat cela mettra la pression sur le président de la République. Si ce n’est pas le cas il faut un bloc central avec une partie du NFP » Et, concernant la démission de Christian Estrosi de la présidence de la métropole Nice-Côte d’Azur il avance : « Il s’agit là pour lui d’un moyen pour obtenir une nécessaire clarification à un moment où Eric Ciotti est en difficulté ».

Michel CAIRE  

 

 

Articles similaires

Aller au contenu principal