Trois affiches, pour la dernière soirée du Marseille Jazz des cinq continents, qui invitaient tantôt à chalouper, tantôt à rêver ou à zouker. Un tour du monde tout en rythmes en attendant la 25e édition en 2025.
Elle joue à domicile
Marion Rampal, cette Marseillaise pure sucre, jouait chez elle hier soir et « découvrait dans la foule des visages connus ». Elle donne une voix au jazz féminin, influencée par la folk et le blues. Dans l’écrin du palais Longchamp ses rythmes et sa voix invitaient à la rêverie.
Gospel et créole
David Walters revenait lui aussi au pays. Il est de retour à Marseille après avoir exploré musicalement les Antilles et l’Afrique. Il fait découvrir son parcours artistique avec ses Influences gospel et créole.
Succès à l’applaudimètre
Roberto Fonseca a fait vibrer la foule avec ses rythmes cubains endiablés. Virtuose du piano, entouré de musiciens performants, il a transformé l’assistance en houle, chaloupant sur chaque morceau. Une soirée cubaine où le mambo rivalisait avec la rumba ou le boléro. Les spectateurs auraient bien passé la nuit près de la scène
Engagement
Pour un festival qui se revendique en lien avec la société et tisse des ponts entre les cultures et les pays, l’actualité politique a servi le festival. « On a un peu vu le taux d’anxiété monté et cela a renforcé la mission que l’on a nous, de faire un festival qui relie les gens entre eux », indique Hughes Kieffer, le directeur et programmateur de la manifestation. « On a eu un festival très dense où les artistes se sont engagés, où le festival aussi s’est engagé et cela a donné de très belles choses ».
Les 25 ans en vue
L’année prochaine le festival célèbrera ses 25 ans. « On aura de belles choses. On va forcément retracer tout ce parcours artistique au cours de ce quart de siècle avec ceux qui s’y sont illustrés et on laissera une large place au Jazz marseillais dont la notoriété grandit d’année en année ».
Reportage Joël BARCY