La voile compte 10 disciplines. La parité est totale. Quatre féminines, quatre masculines et deux mixtes. Deux font leur entrée aux JO, le kitefoil hommes et femmes. Les chances de médailles sont réelles dans plusieurs disciplines. L’équipe de France n’a semble-t-il jamais été aussi performante.
La course est longue
Pour chaque série, on a plusieurs jours de courses de qualifications. Les 10 meilleurs du classement sont retenus pour la finale. Cette dernière prend différentes formes selon les supports mais le ou la médaillée est celui qui cumule le moins de points.
Le kitefoil
Cette discipline révolutionne un peu la voile. Lui donne un coup de jeune, branché. Elle fait son entrée sur la scène olympique cette année. Le support se compose d’une planche équipée d’un foil. L’athlète est tracté par une aile. Les kitefoilers atteignent des vitesses de pointe autour des 40 nœuds. L’équipe nationale est représentée par la double championne du monde, la Varoise Lauriane Nolot. Élue marin de l’année en 2023, elle fait figure de favorite et ne veut « que l’or ». Elle rêve que son collègue, Axel Mazella, décroche aussi une médaille chez les hommes.
Planche IQFoil
Paris 2024 inaugure une nouvelle planche olympique : l’iQFoil. Moins longue que la précédente structure, elle dotée d’un foil qui permet au véliplanchiste de voler au-dessus de l’eau. Moins rapide que le Kitefoil, elle atteint des vitesses 30 nœuds. Il faut un bon gabarit pour diriger l’engin. Vainqueur du test Event en 2023, Nicolas Goyard compte parmi les favoris. Chez les femmes, Hélène Noesmoen est moins capée mais son rôle de challenger peut réduire la pression.
Les séries « classiques »
Le 470 appartient à la famille des dériveurs. Ce n’est pas le bateau le plus jeune (il date des années 60). Depuis les JO de Tokyo en 2020, l’équipage est mixte. Camille Lecointre et Jérémie Mion forment un duo efficace depuis leur association. Cohésion, finesse dans le pilotage, Ils visent le podium.
49er (hommes) et 49er FX (femmes)
Le 49er fait partie de la catégorie des dériveurs légers et rapides. L’équipage est composé d’un barreur et d’un équipier. C’est un bateau effilé mais avec de larges ailles et une vaste voilure avec un spi. Les régates sont spectaculaires notamment lorsque les 49er virent aux bouées. La France est représentée par Erwan Fischer et Clément Péquin (champions du monde 2024). Eux aussi ont une chance de podium même si les premières régates hier ont été timides. Chez les femmes Charline Picon (double médaillée en planche, or à Rio, argent à Tokyo) et Sarah Steyaert portent les couleurs de la France et peuvent aussi être sur le podium. Elles ont bien démarré la compétition.
ILCA 6 et ILCA 7
Ce sont des dériveurs à fond plat. Anciennement baptisés Laser. Sur ILCA 7 (hommes) on retrouve Jean-Baptiste Bernaz, champion du monde 2022. Il participe à ces 5e et derniers JO. Sur ILCA 6 (femmes) Louise Cervera défend les couleurs des bleues.
Nacra 17
C’est un catamaran doté de foils. Le Nacra 17 est composé d’un équipage mixte. Ce multicoque demande une bonne maitrise de l’engin qui vole au-dessus de l’eau. C’est un support technique. Le jeune équipage Tim Mourniac et Lou Berthomieu affronte ses premiers JO.
Un programme copieux
Entamées avec les séries des planches à voile et des 49er ce lundi, les épreuves se poursuivent jusqu’au 8 août. Chaque discipline comprend 4 jours de couse à raison de 2 à 4 manches quotidienne. A Tokyo, la France avait raflé 3 médailles (2 en argent, une en bronze). A Marseille le minimum est d’atteindre ce chiffre mais en transformant l’argent ou le bronze en or.
Joël BARCY
Calendrier des finales
- Jeudi 1er août : 49er et 49er FX.
- Vendredi 2 août : planches iQfoil hommes et femmes.
- Mardi 6 août : ILCA 6 et ILCA 7.
- Mercredi 7 août : 470 et Nacra 17.
- Jeudi 8 août : kitefoil hommes et femmes.