Sur terre, sur mer, dans les airs, la cité phocéenne possède un dispositif de sûreté sans précédent. Pour les jeux olympiques l’armée de l’air notamment a déployé un vaste dispositif sur les hauteurs de Marseille et en bord de mer.
Radar et missiles
Radar avec une détection de plusieurs centaines de kilomètres. Lanceur de missiles de courte portée, l’armée de l’air a mis en place son DPSA (Dispositif particulier de sûreté aérienne) comme lors des grands événements, 14 juillet à Paris ou G20 et G7. Une projection au plus près de l’événement. « Ce radar nous permet de détecter tout type d’aéronefs, de l’ULM jusqu’à l’avion de ligne qui pourrait être détourné», indique le capitaine Thierry. Détection mais aussi action. Une batterie de missiles sol air de courte portée est stationnée à proximité du radar. « On est en mesure de détruire tout aéronef menaçant et dangereux sur ordre du Premier ministre ». Heureusement, pour l’instant aucune intrusion n’a eu lieu dans l’espace analysé.
Chasse aux drones
Mais ce n’est pas le cas dans la très basse altitude, avec des drones. Une quinzaine est repérée quotidiennement par le radar installé sur l’hippodrome Borély. La majorité sont « pucés » on peut donc les identifier facilement et la police est envoyée pour rencontrer le contrevenant. Si la cible est menaçante on passe à une autre échelle « On a la possibilité de brouiller la liaison entre le drone et son télépilote. Il ne peut plus agir sur l’engin », confie le commandant Laurent. Impossible de mener une action malveillante, l’engin n’obéit plus. Globalement, pas de drones menaçants pour l’instant mais plutôt une ignorance de la ZIT (Zone temporaire de survol) une zone élargit au-delà de la ville en raison des JO. « On a le petit fils qui veut faire une démonstration à son grand-père et est repéré mais on a aussi des petits malins qui veulent provoquer. Pour eux la sanction sera plus lourde ».
Le dispositif sera levé à la fin des jeux olympiques vers le 12 août.
Reportage Joël BARCY