Une seule médaille au compteur depuis le début des épreuves. Le bronze pour la « mama team », Charline Picon et Sarah Steyeart. Depuis plus rien. Reste malgré tout de beaux espoirs en kitefoil masculin et féminin même s’il y a pétole (pas un souffle de vent) en mer.
La meilleure équipe
La Fédération française de voile (FFV) le clamait un peu partout: «On a l’une des meilleures équipes de tous les temps ». Mais ça c’était avant les JO. Depuis, chaque jour apporte son lot de désillusions. Passée l’euphorie suscitée par la médaille de bronze surprenante de l’équipe Picon / Steyaert en 49er, qu’on n’attendait pas sur le podium, c’est morne plaine. Rien à se mettre autour du cou.
Des leaders out
La FFV comptait à minima sur 3 médailles (or, argent, bronze). Mais elle espérait plus au regard des compétences et des titres passés. Aucun bateau ou équipage n’était mis en avant. « Les 10 disciplines ont des chances de médailles », nous rétorquait-on. Malheureusement beaucoup de leaders sont passés au travers et n’ont même pas effleuré le podium. En dériveur 49er l’équipage Erwann Fischer / Clément Pequin a totalement échoué. 12e à la fin des séries, il n’a pas pu se qualifier pour la medal race. Le duo est champion du monde 2024 et avait obtenu la médaille d’or au test event sur le même plan d’eau l’an passé. L’échec à ce niveau semble incompréhensible. Même désillusion pour Nicolas Goyard en IQfoil hommes. Il se classe 15e à la fin des séries. Hélène Noesmoen chez les femmes fait mieux. Elle a pu accéder aux ¼ de finales mais devra s’arrêter là.
En ILCA 7 le vétéran Jean-Baptiste Bernaz est passé à côté. Crédité de la 12e place il n’est pas retenu pour disputer la finale. Il effectuait ses derniers jeux. En ILCA 6, Louise Cervera s’est qualifiée pour la medal race mais elle ne termine qu’à la dixième place. Enfin grosse déception pour l’équipage Lecointre / Mion en 470 mixte. On espérait un podium, Ils terminent à la cinquième place.
Des espoirs
En Nacra 17, le duo Tim Mourniac / Lou Berthomieu n’était pas nécessairement le mieux armé pour accéder au podium. Le jeune équipage termine à une honorable 5e place. Au pied du mur l’équipe de France de voile n’a désormais plus le droit à l’erreur. Tout repose désormais sur le Kitefoil hommes et femmes. Les chances de médailles sont réelles. Lauriane Nolot, est en tête après 6 régates. Celle qui est venue pour « chercher l’or sinon rien », devrait relever le défi. Elle a été élue marin de l’année en 2023 et elle est championne du monde (2023 et 2024). Chez les hommes, Axel Mazella est toujours en course pour un podium. Il pointe à la cinquième place à l’issue des régates. Tout est encore ouvert. De ces deux athlètes dépend désormais la réussite ou l’échec de ces JO Paris 2024 pour la Fédération française de voile. Il faut l’or et l’argent pour ces deux athlètes afin de faire mieux qu’à Tokyo. Le contraire imposera une sérieuse remise en question à la Fédé.
Joël BARCY