Publié le 18 juin 2019 à 10h00 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 11h58
C’est à Arlette Fructus, élue en charge du logement, de la politique de la Ville et de la rénovation urbaine, qu’il est revenu de présenter la Charte « relogement » pour les personnes évacuées depuis le drame de la rue d’Aubagne le 5 novembre 2018 où 8 personnes ont perdu la vie. Un dossier qui fera dire à Jean-Marc Coppola, PCF, qui intervenait également au nom du PS et des Verts: «Voilà enfin un rapport qui est une avancée conséquente dans la prise en charge des sinistrés et des délogés dans la dignité et le respect» -et un texte qu’une partie du Rassemblement national (RN) n’a pas voté-. Sans oublier la charte de partenariat avec les représentants des propriétaires. «Deux documents– explique l’élue- qui demandent un engagement majeur de tous les partenaires». Cette charte rédigée entre la Ville, l’État, des associations et collectifs d’habitants expose : le cadre de mise en place des procédures en faveur des personnes évacuées (l’insalubrité, le péril, les modalités d’évacuations de logement) ; les dispositifs d’accompagnement des personnes évacuées, la prise en charge de leur hébergement et de leurs besoins élémentaires ; la prise en compte du traumatisme psychologique qu’elles subissent, et l’ensemble des étapes vers le relogement définitif. Les situations des personnes évacuées relèvent du cadre juridique de droit commun. Le document précise: «La Charte pour le relogement des personnes évacuées explicite ainsi les modalités de l’action des pouvoirs publics (État et Ville de Marseille) pour assurer la meilleure protection des personnes évacuées, garantir leurs droits et accompagner au mieux leurs conditions de vie quotidienne, leur logement transitoire, leur relogement (le cas échéant) ou leur retour dans leur logement d’origine». Elle s’articule autour de cinq principes : la mise en œuvre de moyens exceptionnels adaptés à la crise et à ses conséquences pour les personnes concernées à Marseille ; le respect du droit au logement décent et adapté pour tous ; le droit au retour des personnes délogées qui doivent avoir la possibilité de l’exercer dans leur logement ou dans un logement adapté de leur quartier d’origine, dans un principe d’équivalence ; la transparence des procédures, expertises et des informations aux personnes évacuées et à toute autre personne intéressée dans le respect du cadre réglementaire en vigueur ; le partenariat associant les acteurs associatifs, collectifs et personnes évacuées dans le suivi des dispositifs d’accompagnement des personnes évacuées et la mise en place d’un processus de concertation pérenne avec les associations et les collectifs pour la lutte contre l’habitat indigne et pour la co-construction de projets. Entretien. arlette_fructus_charte_du_relogement_17_06_2019.mp3