Provence Rugby a explosé à Béziers 39 – 20. Résultat plus que logique au regard d’une partie où, hormis le dernier quart d’heure de la première période, les Aixois ont fait preuve d’inconsistance. De l’indiscipline à tout va, mais aussi des fautes dans le jeu et une incapacité à réagir face à des Bitterois vaillants qui, même à quatorze pendant vingt minutes, ont surclassé leur adversaire du jour.
C’est une défaite qui fait mal ! Une déroute qui fait tache pour une formation qui veut jouer le premier rôle dans ce championnat de Pro D2. Pour se rassurer, on pourra toujours dire que nous n’en sommes qu’à la quatrième journée et que la route est longue qui mène aux phases finales. Certes, mais le hic c’est que depuis l’ouverture de la saison, les Aixois n’ont pas montré grand chose. Les deux victoires à domicile l’ont été de façon poussives et les bribes d’amélioration du jeu qui auraient du permettre d’engranger au moins les deux points du match nul à Grenoble se sont diluées au sortir du stade des Alpes ! C’est inquiétant pour le moins.
On pourra toujours dire, aussi, que l’infirmerie est pleine et que nombre de titulaires n’avaient pas fait le déplacement dans l’Hérault. Certes, mais la profondeur et la qualité du banc, souvent vantée par le manager général, ne permettaient pas d’envisager cette Bérézina biterroise. On aurait pu penser que le travail quotidien du groupe, ce travail dont le staff nous parle en conférence de presse depuis le début de la saison, porterait ses fruits rapidement. Que nenni. Y-aurait-il des mauvais élèves sur le pré synthétique ? Les profs ne seraient-ils pas suffisamment clairs ? Toujours est-il que les Noirs n’ont pas réussi à profiter de 20 minutes de supériorité numérique, ont vendangé (c’est la saison !) deux possibilités de pénal touche, etc. etc…
Inutile, ici, de décortiquer les insuffisances révélées à Béziers, la vidéo devrait être décortiquée par les principaux concernés. Mais qu’on arrête de nous servir le sempiternel « on va travailler, on va monter en puissance… » S’il y a travail, il devrait y avoir résultats.
La réception d’Oyonnax la semaine prochaine sera un premier tournant de la saison, un premier défi à relever et à gagner. Sinon il y a le risque d’entrer en période de turbulences. Rappelons que le staff déclarait il y a quelques semaines « avoir conscience de l’importance du premier bloc » et que l’objectif était « d’être dans les six premiers » à l’issue ; aujourd’hui Provence Rugby est 11e. Pour Mauricio Reggiardo, ses adjoints et ses joueurs, c’est déjà l’état d’urgence.
Michel EGEA