Billet. Mais que fait Bruno Retailleau ?

Publié le 25 septembre 2024 à  22h19 - Dernière mise à  jour le 1 octobre 2024 à  7h51

Bruno Retailleau depuis son entrée en fonction au ministère de l’Intérieur s’est ingénié à produire des déclarations fracassantes. Mais quid des actes. Un serial killer est à ses côtés et il ne fait rien ? Le dénommé Michel Barnier avec un seul coup de fil d’excuses à Marine Le Pen vient de tuer politiquement une grande majorité d’élus de droite et du centre pour les élections à venir: quelles soient municipales, départementales ou régionales. En un Allo, il a expliqué aux électeurs -qui se sont massivement mobilisés lors des dernières législatives pour dire non au RN- qu’ils ne comptaient pas. A droite, on parle d’entendre les électeurs d’un RN minoritaire. Il faut entendre leurs peurs, leur colère… tout en sachant que les solutions ne viendront certainement pas du dit parti.

Mais dans quelle démocratie n’écoute-t-on pas la  majorité ?  Des électeurs, un peuple, trahis une première fois avec le non-respect de leur vote pour le Traité de Lisbonne, trahis une nouvelle fois après ces législatives. Trahis par une gauche qui n’a pas voulu entendre le message, qui a, par lâcheté, paresse intellectuelle, préférait suivre LFI dans sa stratégie du chaos plutôt que de mesurer que sa majorité lui imposait d’entendre qu’elle était relative.

Qu’il importait de travailler pour la Nation, dans le cadre européen plutôt que pour leur réélection chaque jour un peu plus hypothétique. Car force est de constater que la stratégie du chaos voulu par LFI fonctionne et que si la dynamique actuelle se poursuit la prochaine dissolution donnera la victoire au RN suivi par LFI et des miettes pour les autres.

Cette crise, Emmanuel Macron en est en partie responsable, avec sa dissolution, sa non-nomination d’un Premier ministre issu de la majorité. Un choix qui respectait les urnes, confrontait la gauche à ses incohérences.  Cette nomination, vouée sans doute à une censure, aurait eu au moins le mérite de clarifier les choses. Tel n’a pas été son choix. Pas sûr que la situation actuelle le satisfasse et une année va être perdue quand le temps manque pour répondre à la crise environnementale, aux enjeux de réindustrialisation du pays, aux enjeux géopolitiques qui imposent plus que jamais une France forte dans une Europe forte sinon les deux péricliteront.

Dans ce monde en crises, les électeurs ont prouvé qu’ils voulaient défendre la République, les valeurs démocratiques. Ils ont été politiques dans le sens le plus noble du terme. Aux élus de montrer maintenant qu’ils sont, eux-aussi, des politiques. Qu’ils sont capables, comme cela a été le cas avec le Conseil national de la résistance, de prendre en compte les évolutions du monde, de chercher, construire des solutions pour le bien commun. Et que l’on nous dise en quoi de Gaulle était de droite ou de gauche lorsqu’il se prononçait en faveur des blindés ou d’un rapprochement avec l’Angleterre face à la menace de l’Allemagne Nazie. Michel Barnier en un coup de fil a été un vrai délinquant politique et le ministre de l’Intérieur…

Michel CAIRE

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