La première phase de concertation sur la ligne à très haute tension (THT) qui doit irriguer le Sud-ouest de la Région est arrivée à son terme. Un fuseau assez précis a été défini. Cette ligne doit permettre d’avoir une industrie décarbonée et permettre d’accueillir de nouveaux industriels sur le bassin de Fos.
Attendue comme le messie
Cette THT est attendue comme le messie. Sans elle, pas de possibilité de décarboner l’industrie existante, ni d’accueillir de nouveaux projets industriels. La région s’apparente à une presqu’île. Elle est peu dotée en électricité or il s’agit du deuxième bassin industriel de France. Cette ligne de 400 000 volts est donc vitale. «Elle est capitale pour le territoire et capitale pour le pays, insiste Christophe Mirmand, le préfet de région. Nous avons des exigences de calendrier pour répondre aux besoins des industriels d’ici la fin de la décennie ».
Concertation
Cette THT d’une longueur de 60 km compte bien sûr ses opposants qui veulent se faire entendre. Les services de l’État savent que le sujet est sensible. Le préfet a donc demandé d’autres études sur l’enfouissement de la ligne et le doublement de la consommation d’électricité sur la zone d’ici une décennie. L’idée est de faire de cette ligne un projet de territoire. RTE (Réseau de transport d’électricité) s’y emploie. « Nos équipes sillonnent ce territoire depuis le premier trimestre 2023, indique Christophe Berassen, le directeur développement et ingénierie Méditerranée, pour construire avec l’ensemble des acteurs du territoire la solution la plus équilibrée pour répondre à ce besoin considérable en électricité ».
Cette première phase de concertation est une première étape. Enquête publique, déclaration d’utilité publique devraient suivre. L’objectif est une mise en service de la ligne en 2028. Sans cette dorsale c’est tout le bassin industriel de Fos qui pourrait à terme péricliter.
Reportage Joël BARCY