Il a fallu attendre la 86e minute de jeu pour voir les Bleus s’imposer largement à Budapest face à une modeste équipe israélienne. L’ombre de Griezmann, l’absence de Mbappé et le fantôme de Kolo Muani ont plané pendant quatre-vingt dix minutes sur la Bozsik Arena de Budapest.
Disputé sous la pluie, ce match délocalisé de la Ligue des Nations à cause de la guerre qui touche l’état Hébreu, Gaza et le Liban, ne restera pas dans la boîte des souvenirs de l’équipe de France. Il régnait une drôle d’ambiance dans ce stade où les chants et les encouragements des cent-quatre vingt supporters français dominaient ceux des fans israéliens. Jozsef Bozsik, le milieu de terrain de la grande équipe de Hongrie des années cinquante dont le stade porte le nom, n’aurait pas apprécié ce match. Car c’est le manque de création et de vitesse dans le jeu qui ont dominé jusqu’à la quatre-vingt sixième minute.
Olise et Kolo Muani décevants
Didier Deschamps avait décidé de titulariser Michael Olise en milieu offensif et Randal Kolo Muani au poste d’avant-centre. Passer de l’équipe de France olympique à la sélection des grands n’est pas simple. Ce jeune joueur a des qualités mais il subit la pression du maillot et les espoirs sur son nom. Quant à Kolo Muani, il a déçu comme il déçoit au PSG. Il a traversé le match sans la moindre action et occasion face au gardien de but adverse.
Camavinga a profité d’une grosse faute technique du gardien israélien pour ouvrir le score. Un relâchement de la défense française profitait à Gandelman pour égaliser. Nkunku redonnait l’avantage à la France avant que Guendouzi et Barcola donnent trois buts d’avance aux Bleus.
Lundi prochain à Bruxelles, l’opposition sera plus forte contre la Belgique qui a fait match nul à Rome face à l’Italie (2-2). Menés (2-0), les Belges ont pris un point précieux dans la course à la qualification.
Gilbert DULAC