Aéroport Marseille-Provence. Les prisonniers du vol Volotea 2541 – Histoire vraie

A l’Aéroport Marseille-Provence, tout est possible. Rester une heure enfermé dans un Airbus A 320 plein comme un œuf, par exemple, à cause d’une passerelle défectueuse. Étonnant, non ?

Destimed Egea
« Mama arrivo subito » (maman j’arrive rapidement) : sur le flanc de l’Airbus Volotea Rennes-Marseille, la phrase avait beaucoup de saveur après une heure d’attente pour évacuer. (Photo M.E.)

Vol Rennes-Marseille, lundi 14 octobre. Les dix minutes de retard au départ du «Roazhon international Airport » seront vite rattrapées en l’air et, à Marseille, l’avion se pose on time, ou presque, pour le plus grand bonheur des passagers et de l’équipage. Roulage sous un ciel glauque alors qu’à Rennes il faisait beau (eh oui !) et stop. En cabine on s’apprête à la sortie.

C’est sans compter une défaillance de la passerelle qui vient se coller contre la porte de l’avion mais dont le rideau de protection ne veut pas s’ouvrir. Débute l’incroyable… L’équipage nous fait savoir qu’il y a une panne et que les techniciens de l’aéroport vont la réparer. Mais quelques minutes plus tard, le commandant de bord demande aux passagers de s’asseoir car cela va durer un peu. Plus tard le copilote nous apprend que le service maintenance de l’aéroport ne peut être joint.

Pour faire court, de gag en gag, il est impossible de descendre par la porte arrière car 20 mètres séparent la sortie sur le tarmac d’un espace sécurisé, puis les bus réquisitionnés ne veulent pas s’engager… On passe les détails jusqu’à ce que le commandant de bord, qui tout comme la compagnie n’y est pour rien, descende par la porte arrière, plutôt remonté comme un coucou, afin de trouver une solution.

Après 55 minutes de sit-in « la » solution est trouvée, une passerelle manuelle sera installée à la porte droite de l’appareil une fois évacués tracteurs et autres engins présents. Saluons au passage l’attitude de l’équipage qui nous a tenu informés de la situation et celui des passagers, l’avion était complet, qui sont restés fort calmes.

Questionnée sur un éventuel dédommagement pour ce retard, une responsable de l’aéroport, présente sur le tarmac, assénait des « c’est cassé » à ses interlocuteurs, sans un mot d’excuse. Dés lors on peut se demander quelle solution aurait été mise en place si un passager avait fait un AVC à l’intérieur de l’avion ou si quelques passagers avaient des correspondances dans l’heure; entre autres…

On est aussi en droit de se demander, alors que l’aéroport est devenu « grand » à l’heure des Jeux Olympiques, si les passerelles sont vérifiées et si des exercices sont menés régulièrement pour faire face à de pareilles situations afin de ne pas attendre une heure pour évacuer un avion… Gérer ce genre de crise ça s’apprend, non ?

Pour certains passagers, le bilan s’est chiffré en euros sonnants et trébuchants à la sortie des parkings de l’aéroport, que ce soit pour eux-mêmes ou pour les personnes qui venaient les chercher. Puis il y a eu des rendez-vous annulés ou reportés, et tous les tracas d’un retard.

Le seul avantage de la situation est que, pour une fois, nous n’avons pas eu à attendre de (parfois trop) longues minutes pour la délivrance des bagages en soute… Le rêve non ? D’ailleurs il pleuvait à notre sortie; la neige n’est pas loin !

Michel EGEA

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