Marseille. Smart Port Challenge : la preuve par 9 que le développement décarboné existe

Les 11 lauréats de la 5e édition du Smart Port Challenge-qui vont se partager les 480 000 euros de dotation- ont été dévoilés ce 23 octobre.

Destimed smart port challenge Laureats
Les lauréats et partenaires du Smart port challenge (Photo François Moura)

Dans le cadre du Smart Port en Grand, le Port de Marseille Fos, la Chambre de Commerce et d’Industrie métropolitaine Aix-Marseille Provence, Aix-Marseille Université, avec le soutien de de la ville de Marseille, de la métropole Aix-Marseille-Provence et de la Région Sud, ont lancé la 5e édition du Smart Port Challenge, le 4 juillet dernier. 9 défis d’innovation ont été présentés par des porteurs au rang desquels Bouygues Energies & Services (Equans) & Bouygues, CMA CGM, Colas, Compagnie Nationale du Rhône, Corsica Linea, CVE, La Méridionale, Port de Marseille Fos, Société Coopérative du Lamanage des ports de Marseille et du Golfe de Fos, Boluda Marseille Fos, Syndicat Professionnel des Pilotes des ports de Marseille et du Golfe de Fos, Voies navigables de France – en lien avec leurs problématiques. Les 11 lauréats de cette 5e édition ont été dévoilés.

Le Smart Port Challenge est un programme d’innovation qui s’inscrit dans la démarche Smart Port en Grand. Agissant comme un véritable laboratoire d’innovation, il permet d’expérimenter et développer des réponses aux enjeux de transformation du système industrialo-portuaire, l’accompagnant ainsi vers l’excellence environnementale, l’efficience économique et l’exemplarité sociétale. Les solutions révélées viendront enrichir l’écosystème déjà présent : projets industriels, investissements et programmes de recherche.

Lancé en juillet dernier, le Smart Port Challenge #5 compte 9 défis et entend créer les conditions de la co-innovation entre grands groupes et entreprises innovantes pour construire le port du futur.

Hervé Martel, le président du directoire du grand port maritime de Marseille signale que 34 candidatures ont été réceptionnées cette année. Il explique les deux des grands enjeux de ce smart port challenge : « Premièrement il s’agit de faire remonter le grand port au cœur des préoccupations du territoire et, deuxièmement étendre sa zone d’action dans une logique Méditerranée, Rhône Saône, Rhin et au-delà.» Il se félicite de voir «un partenariat se construire entre des acteurs qui se regardaient en chien de faïence et qui mesurent que la rivalité était ailleurs, avec l’Espagne, l’Italie». Et pour montrer l’ampleur de la révolution en cours il avance : « Ce qui se passe c’est un peu comme un rapprochement entre l’OM et l’OL avec la prise de conscience que nous sommes confrontés aux mêmes problèmes d’aménageurs.»

Eric Berton, le président d’Aix Marseille Université (AMU), indique que l’université entend non seulement mettre sa capacité d’innovation au service du développement du territoire mais, en plus, va développer : « Nous avons une capacité d’innovation que l’on met au service du territoire et on a créé un diplôme universitaire d’innovation et une école d’ingénieurs des transitions va voir le jour l’an prochain.» Alors, pour Jean-Luc Chauvin, le président de la CCIAMP : «On voit une filière se constituer, de la recherche à la mise en œuvre des innovations qui favorisent tout autant le développement durable que la qualité de vie de la population. Et puis ce qui me plaît c’est que l’on parle de Rhône et Saône et au-delà, on rêve grand et c’est ce qu’il faut si on veut regagner des parts de marché, prendre des coups d’avance, être le premier port décarboné pour renforcer le territoire mais aussi renforcer l’indépendance nationale.»

Après une phase de présélection, les candidats nominés ont été auditionnés durant le mois octobre. Ainsi 9 jurys composés des porteurs de défis et partenaires du challenge ont désigné 11 lauréats (des co-lauréats ont été retenus pour 2 des 9 défis proposés). Dès lors, pour chaque défi un tandem « porteur de défi-lauréat » est formé. Les 9 tandems bénéficient d’un programme original d’accompagnement à la co-innovation et du soutien de l’écosystème, se matérialisant par 5 « sprints » sur une période d’environ 6 mois. Jean-Luc Chauvin met en exergue l’attractivité grandissante du challenge : «Nous avions beaucoup de start-up du territoire, aujourd’hui 30% des entreprises sont issues du territoire, 15% de la région Sud, 40% d’autres régions françaises et 15% de l’international.»

Le temps de relever les défis est venu. Pour cela les lauréats bénéficieront d’un accès privilégié à des lieux d’expérimentation, des données, des ressources techniques et moyens de communication. Les prototypes (Proof of Concept – Proof of Value) délivrés à l’issue du challenge, seront révélées en juin 2025, dans le cadre du Smart Port Day #5. En plus de la visibilité offerte par ce processus de co-innovation, les 11 lauréats recevront par défi, une dotation de 15 000 €.

Michel CAIRE

Défi 1 / Port de Marseille Fos
Comment doter le Port de Marseille Fos d’outils innovants pour redévelopper son logiciel Neptune, en s’appuyant sur l’intelligence artificielle, les architectures nouvelles et la modélisation Business Process Management ? [Neptune IA]

Neptune est le « Port Community System » du GPMM. Cette application représente le cœur de la gestion du trafic maritime, permettant de suivre l’intégralité de la documentation de l’escale, de coordonner les différents intervenants pour l’accueil des navires en respectant l’ensemble des exigences réglementaires, opérationnelles et de sécurité. Neptune a été lancé en 2015 et si depuis bientôt 10 ans l’application a sans cesse évolué, elle se rapproche aujourd’hui de l’obsolescence, du fait des technologies mises en œuvre dans son développement. Ce défi « Neptune IA » doit donc permettre de doter le GPMM de principes et d’outils innovants et performants pour le redéveloppement de son logiciel Neptune, notamment en s’appuyant sur les différents principes de « l’intelligence artificielle », sur les nouvelles technologies de l’information ou modalités de gestion de la donnée. Le lauréat proposera des solutions fonctionnelles et techniques permettant au porteur de défi, l’autorité portuaire, d’obtenir les bénéfices fonctionnels attendus dans le futur redéveloppement de Neptune. Le lauréat considérera l’état de l’art technologique et fonctionnel de l’applicatif dans l’ensemble de ses modules et proposera des implémentations techniques et/ou architecturales cohérentes en vue d’une évolution disruptive mais aussi solide et fiable dans la construction du futur Neptune.

Le lauréat / Himydata

Fondée en 2018, Himydata est une start-up, composée d’une équipe jeune et passionnée par l’innovation. Avec 21 collaborateurs répartis sur deux pôles stratégiques, son siège est établi à Sophia-Antipolis, et une partie de l’équipe R&D s’est dessinée au sein du digilab d’Arcelor Mittal. Himydata s’est affirmée comme une référence en matière de solutions data-driven, intégrant le Low-code, l’IA et la Data dans des approches novatrices. Cette intégration permet de transformer les données en informations exploitables, facilitant ainsi la prise de décision pour les entreprises. Son équipe d’experts accompagne les entreprises dans leur stratégie digitale. Des start-ups aux grands groupes en passant par des institutions, Himydata assure un accompagnement clair et efficace, fournissant des conseils opérationnels, optimisant les performances et répondant aux attentes des clients avec une vision innovante. himydata.com

Défi 2 / Port de Marseille Fos – société coopérative du lamanage des ports de Marseille et du Golfe de Fos – Boluda Marseille Fos- Syndicat professionnel des pilotes des ports de Marseille et du golfe de Fos
Comment mieux prévoir la mobilisation des acteurs impliqués sur l’escale du navire, pour améliorer la fluidité du trafic maritime et des opérations portuaires ? [Marseille-Fos Call Forecast]

Historiser l’ensemble des données d’escale (durées de transit, météo, houle, disponibilités des postes à quai, disponibilité des différents services portuaires, etc.) pour une exploitation en vue de l’optimisation du dispositif, dans le respect des contraintes de sécurité et d’opération conformes à l’accueil des navires ; Offrir un service d’aide à la décision pour l’ensemble des acteurs de la chaine portuaire ; Définir les modalités d’exploitation et de mise à profit / confrontation de la recommandation en situation réelle. Le lauréat devra proposer des solutions fonctionnelles et techniques permettant aux parties prenantes porteurs de défi, services aux navires et autorité portuaire, d’obtenir les bénéfices fonctionnels attendus tout en enrichissant l’expérience des compagnies. Le lauréat devra considérer les différents acteurs du système, identifier les attentes et contraintes respectives et élaborer la solution répondant au mieux à cet ensemble hétérogène, en articulation avec les outils existants (VTS/VTMIS, Neptune, …)

Le lauréat/Pharaday

Pharaday est une startup française qui révolutionne les opérations du transport maritime et des matières premières grâce à l’intelligence artificielle. Sa plateforme utilise des données venant de multiples sources pour automatiser divers processus métiers, comme l’analyse des termes contractuels, l’inspection visuelle augmentée, ou encore la détection d’anomalies opérationnelles, entre autres applications possibles. Avec une double expertise en IA et en métiers du transport maritime, Pharaday développe ses solutions en collaboration étroite avec les équipes terrain, assurant des outils adaptés aux besoins réels et opérationnels du secteur. pharaday.ai/

Défi 3 / CMA CGM
Comment l’Intelligence Artificielle (IA) peut-elle aider à accélérer le déploiement de solutions intermodales pour fluidifier et réduire l’impact environnemental du trafic de marchandises en entrée et sortie du port de Marseille Fos ?

Le Groupe CMA CGM, un acteur mondial des solutions maritimes, terrestres, aériennes et logistiques, présent dans 160 pays, est pionnier dans le développement de solutions logistiques plus durables. Près de 70% des volumes de transport intermodal du Groupe sont opérés par des modes de transport bas carbone, tels que le train ou la barge. Pour les acteurs du transport maritime et de la logistique, réussir la transition énergétique du secteur est un impératif et un formidable défi, que les technologies digitales contribuent à relever. L’assistance à la navigation permet par exemple déjà d’effectuer un routage maritime intelligent qui limite au maximum la consommation de carburant et les émissions de CO2. Tous les conteneurs réfrigérés sont aussi d’ores et déjà équipés d’un logiciel de gestion de la consommation d’énergie, afin de suivre la température des marchandises au plus près et d’éviter le gaspillage. CMA CGM souhaite aller encore plus loin. Etant l’un des acteurs majeurs du trafic conteneurisé du Port de Marseille Fos, CMA CGM vise, à travers ce défi, le développement de solutions intermodales plus durables depuis et vers le Port de Marseille Fos. En se basant sur les données du trafic routier actuel dans le Sud de la France, la solution devra proposer des modélisations permettant de comparer l’impact carbone, le coût et la disponibilité de différentes combinaisons de solutions intermodales plus durables. Ces « Inland Green Corridors » pourront intégrer plusieurs modes de transport durable – train, barge, routier électrique ou à hydrogène, en se basant sur des infrastructures existantes ou à développer. Avec 190 services ferroviaires et 5 fluviaux, le Port de Marseille Fos reste à plus de 80% de son activité dépendante du transport routier. Pas moins de 400 camions par jour entrent et sortent du Port. Face au défi climatique mais aussi dans une optique d’attractivité, le porteur de défi devra proposer une solution digitale et prédictive permettant de réduire l’empreinte carbone de ce trafic et d’identifier les axes les plus pertinents pour le déploiement d’une solution intermodale combinant à la fois le transport routier décarboné, le fluvial et le ferroviaire.

Le lauréat / DMSLOG.Ai
DMSLOG.Ai est une startup qui propose des services IA et crée des solutions d’IA pour l’optimisation, la décongestion et la décarbonation des ports. Basée à Marseille et présente sur 3 continents, membre du Terminal Industry Committee TIC4.0, et reconnue par les acteurs majeurs de l’industrie et les autorités portuaires, DMSLOG.Ai a pour missions d’anticiper et de résoudre des problèmes opérationnels réels en utilisant le big data des acteurs de la logistique portuaire pour fournir des outils de gestion, et transformer les ports et leur partenaires inland, en Smart Port. dmslog.ai/

Défi 4 / Voies navigables de France (VNF)
Comment favoriser le passage d’un mode massifié comme le fluvial, vers de la cyclo-logistique urbaine pour parcourir les derniers kilomètres ?
Le fluvial représente déjà une solution de transport décarboné par ses capacités d’emport massifié. Il s’agit d’un mode qui peut desservir les cœurs de villes et dont les infrastructures ne sont pas saturées. Dans le cas de flux de logistiques fluviales urbaines, les marchandises transportées par voie d’eau arrivent depuis les ports urbains (ex : port de Lyon, port de Gennevilliers…) jusqu’aux quais fluviaux en centre-ville. Des solutions existent déjà mais se heurtent à plusieurs contraintes comme le dégroupage et le regroupage des marchandises, le poids des colis, les gabarits de vélo, les limites des voies cyclables… qui nécessitent le développement d’une standardisation de ces opérations. L’objectif de ce défi est simple et complexe à la fois : Voies navigables de France a besoin de propositions pour un modèle adapté aux contraintes de l’environnement fluvial pour améliorer la productivité du transfert des marchandises du bateau vers un transport par vélo. Ce défi comprendra une analyse exhaustive de solutions éprouvées, mais aussi une analyse complète des contraintes techniques, règlementaires et économiques pour une standardisation des opérations transferts.

Les co-lauréats : River Connect et Synchronicity
River Connect innove dans le transport fluvial en développant des terminaux portuaires et une flotte de barges automatisées pour desservir les zones urbaines des 34 agglomérations françaises de plus de 100 000 habitants traversées par des voies navigables. Créée par un expert en gestion de navires, l’entreprise résout le surcoût financier lié au transbordement des marchandises en combinant l’utilisation de barges ostréicoles reconditionnées à faible coût d’investissement et en automatisant les opérations de manutention et le pilotage des barges afin de réduire les coûts d’exploitation. L’offre se démarque par trois innovations : des espaces de stockage temporaire accessibles 24/7 en périphérie et centre-ville L’automatisation de la manutention des palettes Des petites barges reconditionnées, électriques et automatisées Ciblant les flux de camions 12 et 19T, River Connect privilégie la multiplication de navettes fluviales de petit gabarit, offrant ainsi à ses clients une flexibilité maximale du transport. Son service combiné à la cyclo-logistique pour la livraison du dernier km est entièrement décarboné. Lauréate de l’appel à projets Logistique 4.0 (Ademe) et du PAMI (VNF), l’entreprise a acquis sa première barge en juillet 2024. river-connect.fr/

Synchronicity fournit des solutions industrielles décarbonées, fixes et mobiles, pour la collecte, le traitement, la revente et la redistribution de ressources issues des déchets des commerces et artisans des cœurs de villes, visant à produire de l’énergie et à encourager le réemploi à grande échelle. Axés sur le développement durable, la société met en avant un processus encouragent une économie circulaire locale et équitable, tout en veillant à une répartition équitable de la valeur entre toutes les parties prenantes, dans le but de préserver l’environnement et réduire les impacts pour les communautés. https://synchronicity.team

Défi 5 / Colas et Bouygues
Comment optimiser les infrastructures et l’aménagement portuaire pour mieux utiliser la ressource en eau de pluie et favoriser la biodiversité sur un espace portuaire et industriel urbanisé ?
Le groupe Colas a développé un revêtement perméable capable de laisser l’eau de pluie couler (Urbalith), associé avec des dispositifs de récupération, qui permet d’imaginer de nouvelles façons d’utiliser et d’optimiser cette ressource. L’objectif du défi est de construire un cas d’usage applicatif à un espace portuaire et industriel urbanisé, et qui donnera de nouvelles perspectives pour refavoriser le rôle de la biodiversité et la création d’îlots de fraicheur sur un site où les attentes concernant la protection de la biodiversité et la renaturation sont particulièrement importantes.

Le lauréat / Source urbaine
Source Urbaine est une start-up née de la conviction que la ville résiliente et durable doit intégrer de nouveaux équipements pour la gestion de l’eau de pluie pour valoriser cette ressource si précieuse, et pour le déploiement de la nature en ville. Elle combine les expertises de la gestion technique des eaux pluviales avec le vivant, la biodiversité et l’agronomie, puisque tous ces sujets ont pour point commun : l’eau. Avec une meilleure gestion des eaux pluviales, la société propose des solutions végétales, résilientes, autonomes en arrosage et rafraîchissantes pour l’environnement urbain. sourceurbaine.fr/

Défi 6 / Compagnie Nationale du Rhône (CNR)
Comment accélérer et améliorer l’analyse des sites et sols pollués, avec des données fiables, qualitatives et au coût optimisé pour aider à la prise de décision sur les projets de dépollution/valorisation de friches ?

Une démarche globale est menée à l’échelle de l’axe Méditerranée Rhône Saône, afin de promouvoir une réindustrialisation verte. Celle-ci est corrélée à un accès au foncier. Pour mobiliser et flécher efficacement ces fonciers, l’aménagement de friches industrielles présente un gisement de premier ordre dans un contexte de réduction de l’artificialisation des sols. De nombreuses friches pourraient ainsi être valorisées, mais l’état de leur sol est au mieux inconnu, au pire dégradé du fait des activités passées. Les analyses de sites et sols sont aujourd’hui relativement longues, coûteuses et complexes, bien qu’elles permettent in fine d’avoir une connaissance précise de la santé du terrain. L’enjeu est fort, puisqu’il s’agit de donner des éléments fiables d’aide à la décision pour l’implantation de nouvelles activités sur des terrains existants. Une première analyse doit permettre de chiffrer un éventuel coût de dépollution, ou bien la limitation des usages futurs du site. Le défi consiste à proposer une solution innovante pour l’analyse des sols, s’appuyant sur les nouvelles technologies ou sur des technologies et techniques déjà éprouvées dans d’autres secteurs. Plusieurs contraintes doivent guider cette innovation : Données fiables et qualitatives, Délais courts, Maîtrise des coûts.

Le lauréat / Envisol
Envisol est une entreprise spécialisée dans le conseil et l’ingénierie offrant des prestations dans le domaine des sites et sols pollués et de l’innovation. Son activité concerne particulièrement le diagnostic de pollution des sols et des nappes phréatiques et se compose de différents métiers : étude et ingénierie, assistance technique, audits, conseil. L’objectif de l’entreprise est d’accompagner ses clients dans leurs démarches liées à la gestion de leur passif environnemental au droit de leurs sites, et à l’application de la réglementation. L’équipe est constituée de 65 experts organisés en 5 pôles de spécialités : Innovation, Ecosystèmes, Géophysique, Formation, Forage. L’entreprise élabore de nouveaux outils pour améliorer la connaissance et la protection de nos sols. Les axes de recherche d’Envisol sont tournés vers l’évolution du métier en mobilisant : les outils miniaturisés de mesure sur site et les expertises en spectroscopies sur phases solides ; Les expertises en traitements de données (Science des données, IA et géostatistique) pour une meilleure modélisation des propriétés des sols et une quantification des incertitudes. Les expertises en écotoxicologie et génie agropédologique, sur la thématique One Health, pour le diagnostic et la remédiation de pollutions (PCB, PFAS, microplastiques). envisol.fr/

Défi 7 / CVE
Comment aménager un parc solaire au sol en zone humide, tout en préservant la qualité des sols et les fonctions écosystémiques associées ?
CVE est producteur indépendant d’énergies renouvelables, et en particulier solaire photovoltaïque, basé à Marseille. Les enjeux de disponibilité du foncier sont clefs pour le développement de l’électricité renouvelable en France. Cependant, le développement du photovoltaïque ne doit pas nuire aux équilibres du vivant et doit veiller au maintien de la biodiversité sur les fonciers sur lesquels il s’implante. Afin d’accompagner le port dans sa décarbonation, et d’aborder l’aménagement de ce secteur fort d’un patrimoine écologique important, CVE souhaite donc lancer le défi de l’élaboration de parc solaire au sol dans un milieu propre à ce secteur : la zone humide. La typologie d’habitat compatible sont les zones humides dégradées. L’objectif concret est d’évaluer les moyens techniques et financiers des métiers du génie écologique en matière d’aménagement dans ce type de milieu, permettant de ne pas altérer les fonctions écosystémiques des zones humides lors de la construction de parc solaire au sol.

Les co-lauréats : Re.Sol & Tinea
Il y a 16 ans, lorsque Thomas Cypers, directeur de Re.Sol, se lance dans le secteur des panneaux solaires, c’est son garage familial situé dans un petit village des Ardennes belges qui lui sert d’atelier. Au fil des années l’activité se développe avec en 2012 une orientation vers le concept de structures photovoltaïques au sol. Peu à peu, les portes de grands chantiers s’ouvrent et l’entreprise grandit, avec plus d’1 million de modules placés, 600 MWp installés, 1 000 installations résidentielles et 250 installations industrielles allant de 200 à 90 000 modules, des centaines d’heures de formation… En 2023, Thomas Cypers donne un nouveau souffle à Re.Sol. En proposant des structures sol photovoltaïques, des carports photovoltaïques, ainsi que des structures agrivoltaïques, Re.Sol contribue à des projets durables à travers le Luxembourg, ainsi qu’à l’étranger, notamment en France et en Belgique. Située au Luxembourg, Re.Sol conçoit, dimensionne, fabrique et installe ces structures, assurant un suivi complet, de la création du projet à l’installation, tout en garantissant la qualité et la durabilité. Pour Thomas Cypers, « l’exigence et la perfection représentent nos priorités, et même plus que ça, notre moteur ». re-sol.lu/

Partenaire de la transition digitale, Ineo Tinea, société du groupe Equans Digital, propose à ses clients une gamme d’offres digitales pour développer leur performance technique, environnementale et d’usage, en s’appuyant sur ses expertises essentielles : Automatisme, EIA, Scada, Informatique industrielle, MES, Cybersécurité, DATA & IA. En complément de ses expertises principales, elle s’appuie sur les compétences du groupe pour accompagner ses clients sur des projets globaux. Les expertises portées par Ineo Tinea intègrent également les compétences Groupe pour des solutions intégrées et à grande échelle pour les projets solaires et de stockage. equans.fr

Défi 8 / Bouygues Energies et Services (Equans) et Bouygues
Comment valoriser l’énergie des vagues pour créer une nouvelle source de production énergétique au sein de l’écosystème industrialo-portuaire ? [Vagues d’énergies pour l’électricité de demain]
Plus que jamais, le défi de la transition énergétique oblige à identifier de nouvelles sources d’énergies propres. Selon le scénario Net Zero de l’Agence internationale de l’Energie (IAE), la consommation mondiale d’énergie carbonée devra réduire de 8% d’ici 2050 par rapport à 2019. Cette projection implique de changer la façon de consommer l’énergie, en limitant notre empreinte environnementale, et en repensant les systèmes et les infrastructures. Dans un nouveau modèle où l’ensemble des énergies se complètent et opèrent en synergie, l’écosystème marin ouvre des perspectives pour de nouvelles sources d’énergies décarbonées non-intermittentes, au travers par exemple de l’énergie houlomotrice. Bouygues Energies & Services (Equans) et Bouygues invitent les acteurs de cette nouvelle source d’énergie à participer au défi pour montrer la capacité de production de l’énergie houlomotrice sur un site maritime comme celui de Marseille et accompagner son déploiement en synergie avec le réseau. La proposition intégrera une vision holistique des différents enjeux à intégrer pour la mise en service de nouveaux modules de production.

Le lauréat / Hace
Avec sa technologie qui vise à produire de l’électricité décarbonée à partir de l’énergie de la houle, Hace (Hydro Air Concept Energy) souhaite révolutionner le monde des énergies renouvelables : utiliser la houle pour produire de l’électricité compétitive non intermittente. Après 20 ans d’études comparatives, techniques, économiques, industrielles, environnementales et sociétales (2000 brevets & 400 technologies) sur l’énergie des vagues, Hace nait de l’analyse des échecs des autres houlomoteurs et d’un constat : les ENR doivent être rentables et non intermittentes pour répondre à l’urgence climatique. Implantée à Martillac (Gironde) la start up Hace SAS créée en 2013, compte une équipe de 3 personnes. Elle fédère des partenaires prestigieux et plus de 30 associés experts, non-salariés de Hace, qui s’investissent pour développer cette technologie de rupture des énergies propres décarbonées. Expérimentés et de formations solides : ingénieurs, docteurs en sciences, droit et/ou économie, experts offshore, diplômés des plus grandes écoles : Polytechnique, Supaéro, HEC, IAE, Centrale, Navale, Supelec, ENSAM, CNRS, MIT, ENA, ENSTA, ENSM, EIGSI, Stanford, Kedge, Insead… leur motivation est d’œuvrer à cette solution majeure pour la transition énergétique, afin d’offrir l’espoir aux générations futures. Pour ce faire, HACE développe un projet de houlomoteur pour produire une électricité compétitive décarbonée (2géqCO2), capable de produire dès 5cm de hauteur de vagues. En janvier 2024, l’entreprise a reçu le prix Booster Hydrogène Innovation lors de la cérémonie des Hydrogène d’or. hacewaveenergy.com/

Défi 9 / Port de Marseille Fos – Corsica Linea – La Méridionale

Comment améliorer l’expérience des passagers transitant par le Port de Marseille Fos, tout en améliorant la fluidité portuaire, notamment par un meilleur suivi des passagers et véhicules ? [InfoPax]
Fournir des informations aux passagers, les guider / orienter dans leur parcours ; Offrir des services complémentaires (amélioration de l’expérience « escale Marseille Fos ») ; Permettre le suivi géographique des passagers (leur localisation), leur dénombrement, les points et temps de passage ; Interfacer l’applicatif avec les systèmes des compagnies (Corse,… Pax international) ; recueillir puis exploiter les données collectables, qualifier les passagers. Le lauréat devra proposer des solutions fonctionnelles et techniques permettant aux parties prenantes – porteurs de défi, compagnies et autorité portuaire -, d’obtenir les bénéfices fonctionnels attendus tout en enrichissant l’expérience passager. Le lauréat devra considérer les différents acteurs du système (agents portuaires, agents des compagnies, PAF, Douanes, passagers avec véhicule, passagers piétons, …), identifier les attentes et contraintes respectives et élaborer la solution répondant au mieux à cet ensemble hétérogène.

Le lauréat / Mktxdatos Europe SAS
Mktxdatos Europe SAS est une société spécialisée dans le développement de solutions numériques innovantes, avec une vision stratégique orientée vers la digitalisation des écosystèmes portuaires et touristiques. Nos valeurs reposent sur l’efficacité, la simplicité et l’engagement à créer des outils qui améliorent la gestion touristique et économique des villes portuaires, tout en renforçant les liens avec les communautés locales. guidemecity.com/

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