Lors de la création de PriMed, voilà près de 30 ans, 14 films étaient proposés. L’équipe du festival en a reçu 563 cette année. 23 seront en compétition. C’est dire le chemin parcouru et l’intérêt du PriMed pour les réalisateurs. Le festival se tient du 30 au 7 novembre.
Un vaste panel
Algérie, Liban, Italie, Grèce… au total les documentaires de 11 pays ont été retenus. La Méditerranée est riche culturellement et historiquement mais des problèmes majeurs la traversent. C’est en filigrane ce que relatent les films sélectionnés. « L’actualité méditerranéenne est grave et chargée, constate Valérie Gerbault, la déléguée générale du CMCA (Centre Méditerranéen de la Communication Audiovisuelle. Nous, on ne fait que montrer ce qu’on nous envoie et malheureusement c’est rarement gai. C’est un climat un peu pesant notamment cette année où les situations sont de plus en plus dramatiques. Mais il y a aussi des jeunes qui prennent en charge leur vie et sont porteurs de beaucoup d’espoir ».
Un jury 100% féminin
Pour la première fois le jury est composé à 100% de femmes. « Cela fait sens en Méditerranée estime Valérie Gerbault. Il y a beaucoup de films qui traitent des femmes et de leur situation et de la façon dont elles essaient de prendre leur vie en main dans des sociétés encore très patriarcales».
Des clés pour comprendre
Quatre reportages sur l’Algérie, le Liban avec une série sur le financement Hezbollah, au total onze pays ont été retenus pour présenter leurs documentaires. PriMed « c’est un festival pour comprendre, insiste Valérie Gerbault, nous n’apportons pas de réponses sur un plateau, en revanche nous offrons le regard des réalisateurs sur des événements et leur position. On peut ne pas être d’accord eux mais l’intérêt est d’en discuter et c’est ce que nous proposons à la fin de chaque diffusion».
3 000 lycéens impliqués
Plus de 3 000 lycéens du pourtour méditerranéen participent au festival PriMed. Ils visionnent 3 films sur des thématiques différentes, votent pour leur film et décernent un prix. Au départ en 2011, une classe, celle du lycée Saint-Exupéry, participait à l’opération. Aujourd’hui les choses ont changé «en Égypte il y a 7 villes différentes, en Italie 8 villes ce qui donne une visibilité au prix importante auprès des jeunes. Au-delà, ils découvrent le documentaire, c’est une éducation à l’image qui est importante à l’heure de l’intelligence artificielle. Cela évite de se faire piéger par les fausses informations qui circulent ».
Le festival PriMed se tient du 30 au 7 novembre à Marseille. Plus d’info: primed.tv