Publié le 27 juillet 2019 à 19h24 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 12h06
C’est l’histoire d’un vieux bouliste. Petit par la taille mais grand par le talent, à 72 ans, Roger Casini a réalisé un rêve de gosse en inscrivant hier son nom au palmarès de la 102e édition du Provençal. Il rejoint Henri Lafleur qui au même âge s’était imposé en 2002. 2 heures et 50 minutes de jeu répartis en neuf mènes ont permis aussi à Julien Ravotti et à André Jullien ses coéquipiers de lever les bras en signe de victoire face à Gérard Sigal, Marvin Romero et David Sorrentino (13-7). A (9-7) à la huitième mène, il y avait un frappé-gagné avec quatre points en jeu. André Jullien réussissait son tir et pouvait laissait éclater sa joie, à l’unisson avec celle de ses coéquipiers. Roger Cassini pleurait à chaudes larmes et avait du mal à trouver ses mots devant les micros de l’animateur et des radios. Le matin, les vainqueurs de 2019 avaient battu en demi-finale les vainqueurs de 2018, Lanzi, Daina et Pellegrini (13-4), comme un passage de flambeau. Après cinq jours de compétition, le jour de gloire était arrivé pour ces boulistes qui se lancent dès le dimanche le défi d’être dans le carré d’as et de jouer sur le stade Albert Calanotti, malgré la forte chaleur et la poussière. Pour ceux qui en doutent encore, le jeu provençal est un sport complet qui demande vitesse, puissance, précision et souplesse. Il faut aussi, comme à la pétanque, savoir gérer la pression de l’événement et du public. En attendant les éditions 2020 du Mondial La Marseillaise et du Provençal à la longue, la saison bouliste se poursuit pour le plus grand bonheur des joueurs et des spectateurs.
Gilbert DULAC