Publié le 6 septembre 2019 à 10h25 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 12h08
Après le Bas-alpin Jean-Luc Monteil c’est un Azuréen de 66 ans, Yvon Grosso, président d’Agyca Group, spécialisé dans le conseil en ressources humaines (250 salariés, 10,7 M€ de chiffre d’affaires) qui a été élu à la tête du Medef Sud. Militant de longue date du mouvement patronal, il s’engage à n’effectuer qu’un mandat et entend placer sa mandature sous le signe de l’exemplarité, la collégialité et la proximité.
Pour Yvon Grosso, la dimension sociale est primordiale. Il souligne en effet: «L’entreprise ne s’arrête plus au seul périmètre économique et il importe de changer la manière de penser l’entreprise, de réfléchir à son utilité au-delà de la seule dimension économique, de s’interroger à ce qu’elle apporte en termes de bien-être. Cela passe par l’environnement et par le social, le comportement avec le personnel, la considération qu’on lui porte, la formation qu’on lui donne ». «On a vu avec les Gilets jaunes qu’il fallait changer notre manière de penser l’entreprise», insiste-t-il avant de déclarer: «Je ne suis pas pour un régime présidentiel tant je suis convaincu que si on ne travaille pas en équipe on n’avance pas. Seul, on va certes plus vite mais ensemble on va plus loin. C’est donc une gouvernance collective qui va se mettre en place. Et nous allons travailler dans la proximité des entreprises, des territoires et des branches. Nous lançons d’ailleurs une enquête pour connaître les attentes de nos adhérents». «Pour moi, ajoute-t-il, il est clair que les trois piliers du Medef sont le rôle d’influenceur, c’est à dire de producteur d’idées, nous ne devons pas être là seulement pour râler mais aussi pour être attractif. Le deuxième pilier est le paritarisme et le troisième le service aux adhérents». Il indique vouloir rencontrer les syndicats «pour travailler avec eux sur la formation, la mobilité, la féminisation des métiers, l’égalité de traitement…». Yvon Grosso affiche également sa volonté de «continuer à travailler avec les autres mouvements patronaux». Il annonce également le lancement d’un baromètre de l’apprentissage via Formasup «avec, tous les trois mois, la présentation des tendances de cette voie royale vers l’emploi». Et, le 17 septembre, au Mucem, «une nuit de l’engagement mettra en avant le bénévolat. Nos élus sont des bénévoles, le monde associatif fonctionne de la même manière, nous voulons l’associer à cette opération car il participe à la vie dans la cité». Ensuite, dans le Var, à Toulon, se tiendra le Forum du numérique le 19 septembre: «20% de nos entreprises ont commencé à passer au numérique, il faut que nous les aidions à franchir ce cap, c’est vital. Nous devons également accompagner la transition énergétique en réduisant les déchets, en développant l’économie circulaire». Et d’inviter à penser à «un monde qui change».
Michel CAIRE