2 300 écoliers marseillais ont pu découvrir les fonds marins près de l’îlot du Triboulen, au large du Frioul. Une plongée sous-marine, interactive, grâce à une équipe de 17 personnes à bord du Cromagnon et sous l’eau. L’objectif est de sensibiliser les enfants à la protection du monde marin.
Près de 100 classes
80 classes de primaire et 10 de collège ont pu bénéficier de ce procédé numérique original. Rassemblés dans leur classe ou en salle polyvalente, les enfants ont pu suivre une plongée et poser des questions sur la faune, la flore et la pollution marine, directement à Oliver, immergé entre 20 et 30 mètres de profondeur. A l’école de la pointe Rouge, une clameur a soudain envahi la salle. Les enfants venaient de découvrir, avec la complicité du plongeur, un beau poulpe qui reposait tranquillement dans un trou de rocher. Le jeune public est conquis. Arthur explique avoir aimé « voir les poulpes, les gorgones et les poissons. J’aime mettre la tête sous l’eau alors ça m’a plu ». Mariam a été séduite par « le poulpe et son encre comme moyen de défense ». Mathis a apprécié de découvrir plein de choses et il a posé deux questions : «J’ai demandé si la faune et la flore était en danger avec le réchauffement climatique et aussi combien pesait la combinaison du plongeur».
Pollution
Mais Olivier n’a pas montré qu’un monde rêve. La Méditerranée souffre aussi de la pollution. Bouteilles plastiques, cannettes, sacs plastifiés, filets de pêche envahissent les fonds marins. « Ils ont montré beaucoup d’images mais ils nous ont dit aussi pourquoi il ne faut pas polluer », relève Taos. Selma est peinée par ce constat. « J’ai vu qu’il y avait plein de déchets dans la mer, alors il faut la protéger ». Mia a noté qu’« il ne fallait pas arracher les plantes qui sont au fond de l’eau et que parfois elles se mettent sur les déchets ».
Sensibilisation
La ville de Marseille et le département des Bouches-du-Rhône participent à cette opération. Le but explique Hervé Menchon, adjoint au maire de Marseille en charge de la biodiversité marine est de « toucher un maximum d’enfants de manière ludique et interactive. On leur permet d’être dans les fonds marins par un outil numérique. On les sensibilise à la fois à la beauté du vivant sous-marin mais aussi à sa fragilité et à la nécessité d’avoir les bons gestes. L’océan s’il meurt, la planète meurt ».
Les enfants sont repartis avec des images plein la tête en ayant conscience que sauver la mer impose aussi un bon comportement sur terre car la pollution vient essentiellement de là.
Reportage Joël BARCY
