En fin d’année 2024, plusieurs récompenses ont été décernées aux recherches sur le Covid long du Pr. Guedj et de son équipe au sein de l’Institut Fresnel (AMU/CNRS/Centrale Méditerranée). Ces travaux novateurs avaient déjà été distingués internationalement en novembre 2024 par le média AuntMinnie, principale plateforme média pour l’imagerie médicale. Une récompense nationale s’y est ajoutée en décembre, avec le Prix Joseph-Antoine Maury 2024, décerné par l’Académie Nationale de Médecine.
Les travaux de neuroimagerie sur les séquelles du Covid menés par l’équipe IMoTheP avaient été retenus en novembre 2024 par le très renommé média AuntMinnie sur la catégorie image de l’année et sur la catégorie article scientifique de l’année (l’article princeps est le plus cité de l’European Journal of Nuclear Medicine and Molecular Imaging depuis 2021). Le 17 décembre 2024, ces travaux ont également été récompensés par un prix de l’Académie Nationale de Médecine, le Prix Joseph-Antoine Maury 2024, destiné « aux scientifiques ayant trouvé le moyen de soulager ou d’atténuer la souffrance physique humaine ».
Ces recherches ont contribué à mieux faire reconnaître la réalité cérébrale du Covid long. Cette modalité de neuroimagerie moléculaire a depuis été intégrée à des recommandations internationales de prise en charge de ces patients.
Ces résultats viennent éclairer un phénomène qui touche deux millions de personnes en France. Ces séquelles post-aiguës touchent principalement des individus jeunes et actifs, avec une évolution possible vers la chronicité, le handicap et la stigmatisation. L’impact médico-économique est évalué à 1% de l’économie mondiale.
Les recherches en neuro-imagerie moléculaire menées par l’équipe IMoTheP en Tomographie par Émission de Positons (TEP) ont révélé un hypométabolisme glucidique de régions cérébrales organisées en réseau, à possible voie d’entrée olfactive. Ces anomalies cérébrales, retrouvées aussi bien chez les patients adultes que chez les enfants, ne correspondent pas à celles retrouvées dans les troubles psychiatriques ou aux effets cérébraux du confinement. Leur sévérité est corrélée à l’intensité des symptômes, avec une récupération très partielle sur un suivi de 9 mois. Ces travaux montrent également une corrélation à une inflammation initiale de ces mêmes régions. En lien avec d’autres travaux de la littérature, ces résultats suggèrent une altération de la neurotransmission du glutamate en lien avec une atteinte inflammatoire de la lignée astrocytaire.
Figure : Signature neuro-métabolique du Covid long en imagerie TEP au 18F[FDG]
(adaptée de 10.1007/s00259-021-05215-4 et 10.1007/s00259-021-05215-4)
- Pr. Éric Guedj, Dr Tatiana Horowitz, Mme Fanny Barthelemy : Aix Marseille Université, AP-HM, CNRS, Ecole Centrale Méditerranée
- Pr. Luc Pellerin : Université de Poitiers, INSERM
- Assistant Pr. Eduardo R. Zimmer: Pontifícia Universidade Católica do Rio Grande do Sul (PUCRS), Brazil; McGill University, Montreal, Canada