Publié le 16 septembre 2019 à 8h57 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 12h30
La cathédrale de la Major était comble pour la messe d’installation épiscopale de Monseigneur Jean-Marc Aveline, archevêque métropolitain de Marseille. Une cérémonie qui s’est déroulée en présence des autorités civiles et militaires de la ville de Marseille, du Département des Bouches-du-Rhône et de la Région Sud. Jusqu’à présent évêque auxiliaire du diocèse de la cité phocéenne, Mgr Jean-Marc Aveline succède à Mgr Georges Pontier. Une manifestation emplie de joie, avec nombre d’applaudissements, ainsi que d’invitation à la réflexion, à l’humilité et à l’humanité.
Né en 1958 à Sidi Bel Abbés, dans le diocèse d’Oran, Mgr Jean-Marc Aveline a vécu ensuite à Marseille, avant d’entrer en 1977 au séminaire interdiocésain d’Avignon où il a effectué son premier cycle de théologie. Il a ensuite poursuivi sa formation au séminaire des Carmes à Paris, étudiant à l’Institut catholique de Paris, où il a obtenu un doctorat en théologie en 2000. Il a aussi obtenu une licence en philosophie auprès de la Sorbonne. Les parents de Jean-Marc Aveline sont présents au premier rang, sa maman se rappelle: «Nous sommes arrivés à Marseille en novembre 1962, Jean-Marc avait quatre ans et c’était un enfant adorable, déjà curieux de tout. Et c’est à l’âge de sept qu’il a parlé pour la première fois de devenir prêtre. Les années passent et, à 18 ans, il entre au séminaire. Et, aujourd’hui, c’est pour nous un grand bonheur, une joie incommensurable et un honneur». Le Père Louis Spazokilis dans son intervention, évoque leur première rencontre en 1979, au séminaire: «J’entrais, lui finissais son premier cycle. Je fais la connaissance d’un jeune homme passionné par les rencontres et les découvertes qui, grâce aux réductions SNCF dont disposait son papa, sillonne l’Europe». Et de faire le lien avec le cardinal Etchegaray, disparu voilà peu, pour cette attention portée à l’Autre: «vous êtes de la même force». Mgr Aveline remercie les autorités présentes, les membres d’autres rites, d’autres Églises présents, les très nombreux archevêques présents dont ceux d’Alger, de Rabat et du Tchad, les représentants des religions juive, musulmane et bouddhiste «ainsi que les non-croyants qui sont là par amitié, soyez tous les bienvenus , l’Église de Marseille est heureuse de vous accueillir». Il évoque un Dieu pour qui la colère «aussi justifiée soit-elle, n’est jamais le dernier mot» qui revient «à la bonté, à la tendresse». Puis parle d’une Église qui doit «humblement reconnaître ses faiblesses. Peut-être a-t-elle besoin, la première, de la miséricorde de Dieu». «L’Église de Marseille, poursuit-il, sait qu’il est plus facile de condamner que de pardonner, de fermer les yeux que d’ouvrir les bras». Il invite les catholiques à ne pas craindre une Église minoritaire: «Elle l’est comme le sel qui donne le goût, comme le levain qui fait lever la pâte. Il faut craindre une Église fade, peureuse, frileuse, repliée sur elle-même ». Et de conclure: «Marseille à un pied en Europe et un pied en Méditerranée. Elle est la porte de l’Orient (…) elle est aussi la porte de l’Occident pour ceux qui fuient la guerre et la misère».
Michel CAIRE