Publié le 27 septembre 2019 à 9h48 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 12h31
La Fondation du Camp des Milles-Mémoire et Éducation tient à rendre un hommage ému et respectueux à Jacques Chirac, ancien Président de la République. Elle présente ses profondes condoléances à son épouse, à ses filles et à ses proches. «L’humanisme qu’il a su porter lui a fait rechercher la cohésion sociale et l’unité du peuple français. Défenseur infatigable des valeurs universelles de la République, il a été un exemple de combativité et de ténacité notamment dans ses combats intransigeants et sans ambiguïté contre l’extrémisme identitaire, l’intolérance, le rejet de l’autre, le racisme et l’antisémitisme.»
En s’appuyant sur les leçons de l’Histoire, sa vie politique a ainsi été marquée par le rempart qu’il a toujours dressé contre l’extrême droite héritière de Vichy, et par son discours historique du 16 juillet 1995, deux mois seulement après sa prise de fonction, lors de la commémoration de la Rafle du Vel’d’Hiv’, où il reconnut au nom de notre pays la responsabilité de l’État français dans la déportation des juifs vers les camps de la mort : «Ces heures noires (…) sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l’occupant a été secondée par des Français, par l’État français. (…) La France, patrie des Lumières et des Droits de l’Homme, terre d’accueil et d’asile, la France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux.» «Ces paroles prononcées pour la première fois par un haut responsable politique français, 50 ans après l’horreur de la Shoah, honorent la mémoire des hommes, femmes et enfants juifs livrés par le régime de Pétain, y compris à partir de la zone non occupée comme au camp des Milles. Ils marqueront à jamais l’Histoire de la France et montrent sa capacité à regarder la vérité en face et à en tirer les leçons», déclare la Fondation du Camp des Milles qui n’oublie pas non plus que «c’est à l’Élysée de Jacques Chirac que, pour la première fois, le soutien de l’État a été affirmé clairement à Alain Chouraqui, représentant les initiateurs du projet de Site-mémorial, en particulier les anciens résistants et déportés, qui luttaient depuis 1982 pour la création in situ d’un haut lieu de mémoire et d’éducation à la citoyenneté.»