Publié le 27 octobre 2019 à 22h38 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h29
Les réactions sont nombreuses dans le monde après l’annonce de la mort d’Al-Baghdadi, le chef du groupe Etat Islamique par le Président Trump. Elles sont unanimes pour dire qu’il s’agit là d’une étape importante mais que le combat continue. Une exception notable, celle de la Russie, qui doute pour l’instant de la véracité des faits et attend des preuves. En France, Emmanuel Macron, le Président de la République, a estimé sur Twitter que «la mort d’Al-Baghdadi est un coup dur porté contre Daech, mais ce n’est qu’une étape. Le combat continue avec nos partenaires de la coalition internationale pour que l’organisation terroriste soit définitivement défaite.» D’autant qu’encore une fois la subtilité avec laquelle le Président Trump a fait cette annonce: «Le capturer et le tuer était la priorité de mon administration»… «il est mort violemment, comme un lâche, qui s’enfuyait » et bien loin de la gravité avec laquelle Barack Obama, son prédécesseur qui annonçait avoir «autorisé une opération destinée à capturer Oussama Ben Laden et à le présenter devant la justice». Très loin de la logorrhée verbale de son successeur qui évoque «un chien», «un lâche», «un animal trouillard», «un homme malade et dépravé». De quoi créer des tensions supplémentaires, faire naître de nouveaux djihadistes. D’autant plus que derrière les grands principes il ne craint pas d’exprimer sont intérêt pour le pétrole indiquant laisser des soldats pour le sécuriser. Avant de menacer: «Nous aurons peut-être à nous battre pour le pétrole, si quelqu’un d’autre le veut». Et le monde devrait continuer à se méfier de cet homme qui, deux semaines après avoir trahi les Kurdes de Syrie, les remercie «pour l’aide apportée dans cette dangereuse mission». Cynique et fier de l’être. Dans le même temps en France, le ministère de l’Intérieur préconise à ses différents services «une vigilance accrue après le décès d’Abou Bakr al-Baghdadi», indique une note du ministère, dévoilée par franceinfo, qui alerte sur le risque d’«actes de vengeance».
Anna CHAIRMANN