Frank McCourt, le riche propriétaire américain de l’Olympique de Marseille s’était déplacé à Monaco pour assister au succès de son club le mois dernier (4-3). Hier soir, au Parc des Princes, assis à côté de Jacques-Henri Eyraud, il a été le spectateur du naufrage de son équipe contre le Paris Saint Germain. Une mi-temps a suffi aux joueurs de la Capitale pour dominer et balayer des Olympiens impuissants face à la maîtrise technique et tactique des Parisiens. Heureusement, Paris a levé le pied en deuxième mi-temps et s’est mis en mode gestion sans forcer son talent, car l’addition aurait pu être beaucoup plus salé si Di Maria, Mbappé et Icardi aidé par Veratti, avaient encore trouvé le chemin des filets de Steve Mandanda qui a limité les dégâts grâce à deux réflexes salvateurs. Ce matin, les joueurs d’André Villas-Boas, entraîneur réaliste, ont mal à la tête. Contrairement à son prédécesseur qui entraîne Lyon, le Portugais assume ses erreurs. «C’est de ma faute. Je suis responsable. On avait pourtant travaillé le hors jeu. En changeant de système avec le 4-4-2, c’était mieux en deuxième mi-temps», soulignait Villas-Boas en conférence de presse. Le fils spirituel de José Mourinho aurait pu citer les joueurs qui ont raté leur match, comme Boubacar Kamara et Maxime Lopez, remplacé par Jordan Amavi en deuxième période. C’est bien connu avec des si on pourrait refaire un match, comme disait Eugène Saccomano. Si Florian Thauvin en convalescence après son opération de la cheville était sur la pelouse du Parc des Princes, il aurait pu inscrire un but. Mais il faut attendre le mois de janvier pour revoir le Champion du Monde sur les pelouses. Et si Alvaro Gonzalez n’était pas blessé, la défense aurait été plus solide et moins friable sur les quatre buts concédés. Mais ces deux joueurs n’étaient pas sur la feuille de match. La défense a sombré et l’attaque était stérile. La seule satisfaction de ce match est le retour de Dimitri Payet qui a effectué une prestation honorable. «Paris joue un autre championnat», soulignait Kevin Strootman en zone mixte au Parc des Princes. Les deux semaines qui arrivent sont déterminantes pour l’OM. Mercredi, déplacement à Monaco en Coupe de la Ligue. Samedi prochain, réception de Lille et dimanche 10 novembre, réception de Lyon à l’Orange Vélodrome ; deux équipes à la portée des Marseillais. En attendant, il faut vite remettre les têtes à l’endroit et réparer les maux de cette équipe.
Gilbert DULAC