Publié le 24 novembre 2019 à 18h08 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h26
Benoît Payan, le président du groupe socialiste au Conseil municipal de Marseille annonce que la plénière de ce lundi 25 novembre sera longue et dense avec 260 questions à l’ordre du jour sans compter le débat sur le rapport de la Chambre régionale des Comptes où il s’attend à voir un Jean-Claude Gaudin offensif. «Et nous aurons sans doute un autre conseil municipal, le dernier de Jean-Claude Gaudin en tant que Maire, en janvier, en pleine campagne électorale».
«Nous en arrivons là car une ville comme Marseille, la deuxième de France, ne compte que cinq conseils municipaux par an et on expédie en moyenne 300 rapports en une demi-journée», explique Benoît Payan qui considère de fait que «la démocratie ne s’exerce pas bien. Nous n’avons pas assez de temps pour travailler les dossiers, pas assez de rencontres. Et lorsque nous posons des questions en commission on nous répond 9 fois sur dix que nous aurons la réponse ultérieurement. Comment peut-on dire cela le vendredi alors que le Conseil se déroule le lundi suivant ? Nous avons quarante ans de retard et c’est finalement ce que dit le rapport de la Chambre régionale des comptes ». Pour l’élu socialiste: «Le travail des magistrats est sérieux, abondant. Et, dans bien des cas il vient raconter que nos critiques, les scandales que nous avons dénoncés, n’étaient pas des coups d’épée dans l’eau. Une Chambre qui, depuis des années, pointe des problèmes mais qui a, cette fois, décidé de changer de ton. Alors, lundi, nous évoquerons le passé mais aussi les années à venir.» Benoît Payan citera quelques dossiers notamment l’école Ruffi dans le 3e arrondissement. «Ce qui s’y passe est un scandale, une honte, une insulte envers les petits Marseillais. Nous avons demandé au Maire le retrait de ce rapport au Conseil municipal qui acte cette terrible injustice». Il revient sur le contexte : «Depuis des années, la Mairie promet une école neuve à ces enfants du 3e qui n’ont pour apprendre que des préfabriqués dangereux. Une école indigne, des parents qui se mobilisent depuis des années pour exiger un minimum de dignité et de sécurité pour leurs enfants». Or, poursuit-il: «Enfin livrée, la Ville préfère laisser l’école neuve aux trois-quarts vide, en attendant de nouveaux arrivants, et abandonne finalement les enfants de Ruffi dans cette école indigne. Des années qu’ils attendent. Des années qu’ils voient se construire leur école, qui ne sera finalement pas pour eux.». «C’est tout le sens de la délibération 126 du prochain conseil municipal, ajoute-t-il, qui modifie la carte scolaire, et abandonne les enfants et les familles dans cette école parmi les plus indignes de Marseille. Nous demandons au Maire de retirer cette délibération de toute urgence.Le cas contraire, en Conseil municipal nous ferons tomber les masques d’un système injuste qui n’a que trop duré. Chacun des 101 conseillers municipaux devra publiquement prendre ses responsabilités et montrer ce qu’il a dans le ventre». Benoît Payan parle également de la question 89 relative aux aides versées pour le ravalement des façades. «Nous ne cessons de dire que des subventions sont versées à des propriétaires pour le ravalement des façades sans même voir ce qu’il y a à l’intérieur. On nous a toujours répondu que des certifications été demandées or je découvre dans cette question que, pour la première fois, on va demander des documents sur l’état du bâti». Et le président du groupe socialiste ne tiendra pas à en dévoiler plus sur ses interventions ce lundi dans hémicycle…
Michel CAIRE