Publié le 10 décembre 2019 à 8h38 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h28
«Libre. Libéré d’un poids que je n’avais pas voulu vraiment identifier»
Il revient sur ce vote qu’il n’a, affirme-t-il, «ni bien ni mal vécu». Expliquant avoir préparé, travaillé ce moment: «La politique, c’est aussi cela. On y croit, ou on a envie d’y croire, sans doute parce qu’on a été un peu formaté pour cela. On est dans les rails, on respecte les règles, sans vraiment voir qu’il peut y avoir un autre espace, ailleurs». Rappelle: «27 voix contre 11: faut-il y revenir ? C’est un choix net et précis. La CNI a tranché. Et le résultat est tranchant. Paris a décidé pour les Marseillais, j’ai presque envie de dire, à la place des Marseillais. Le système a décidé. Quand je suis sorti de la salle, j’ai dit, naturellement : Je suis libre. C’est vraiment l’adjectif qui m’est venu à l’esprit. Libre. Libéré d’un poids que je n’avais pas voulu vraiment identifier. Par fidélité.
Par loyauté. Par habitude aussi, sans doute». Ce départ des Républicains, avoue-t-il, n’a pas été un choix simple: «Ma première carte au RPR, je l’ai prise à l’âge de 18 ans. J’ai été 21 fois directeur de campagne, pour Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, Renaud Muselier, pour des législatives, des cantonales, pour moi évidemment. J’ai été 4 fois élu et réélu maire du 3e secteur, j’ai été député, je suis sénateur depuis 2008. Jean-Claude Gaudin a conservé la mairie parce qu’avec Renaud Muselier nous avons battu Jean-Noël Guérini dans les 4e & 5e arrondissements. J’ai battu en 2014 Marie-Arlette Carlotti, ministre de François Hollande, annoncée 15 points devant moi, pour finalement terminer 15 points derrière. Alors, vous voyez, les sondages ne font ni une campagne ni une victoire, soit dit en passant. J’ai beaucoup aidé Martine Vassal en 2015 pour qu’elle conquiert le Conseil général, devenu départemental». Mais, ça, c’était avant. Bruno Gilles veut gagner la Mairie, convaincu que les Marseillais, veulent un maire à plein temps. «Non seulement j’en suis convaincu parce que c’est ce qu’ils me répètent au fil de mes très nombreuses visites de terrain, mais le sondage Ifop paru en février 2019 montrent que 85% des personnes interrogées veulent un maire à temps plein». Il annonce que «plus de 15 000 personnes ont d’ores et déjà signé pour moi. Pour soutenir ma campagne participative. 15 000 personnes issues de tous les quartiers de Marseille, de tous les milieux. 15 000 personnes qui croient en notre projet participatif. En notre intégrité. En notre énergie». Pour le candidat aujourd’hui sans étiquette : «Les Marseillaises et les Marseillais veulent que la gouvernance change, que la gestion de l’argent public soit transparente. Hors des extrêmes et du système. Ils exigent de la sécurité. Le respect de la règle commune. Ils veulent de la propreté, de la proximité, un meilleur environnement, des équipements publics de qualité. Des logements. Ils attendent de l’ambition, de l’espoir. Ils veulent la vérité. Ils vont l’avoir avec moi».
Michel CAIRE
Trois questions au candidat Bruno Gilles
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