Publié le 9 janvier 2020 à 10h19 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h29
Cathy Racon-Bouzon, députée LREM des Bouches-du-Rhône vient de poser une question à Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, sur la lutte contre les punaises de lit. Comme le rappelle la députée marseillaise, membre du groupe de travail sur la lutte contre les punaises de lit à l’Assemblée nationale : «ces parasites envahissent nos villes. Des centaines de milliers de foyers sont infestés, et ce, peu importe leur origine sociale, la présence de punaises de lit n’est pas liée à un manque d’hygiène. Cette question ne doit pas être un sujet tabou, absolument personne n’est épargné, nous sommes tous concernés.» C’est ainsi qu’à Marseille des hôpitaux, bibliothèques, Ehpad, écoles et des milliers de foyers ont été touchés. La députée des Bouches-du-Rhône tient à insister sur la reconnaissance de la souffrance psychologique lié à ce fléau. Comme elle le souligne «des milliers de Marseillais et des centaines de milliers de Français sont touchés à leur domicile et souffrent au quotidien. Les démangeaisons causées par des piqûres répétées peuvent entrainer de graves troubles du sommeil, ce qui engendre fatigue, stress, anxiété et altère considérablement et durablement la qualité de vie des personnes victimes de l’infestation.» Cathy Racon-Bouzon rappelle au ministre qu’il est urgent de mettre en place une véritable politique publique de lutte contre les punaises de lit – elle a pour sa part demandé au préfet de région Provence-Alpes Côte d’Azur et à l’ARS d’organiser une réunion de concertation afin de trouver des solutions concrètes au niveau local – et lui demande si cette infestation pourrait être reconnue comme un véritable problème de santé publique.
Punaises de lit, un fléau que nous comptons bien éradiquer
Le ministre chargé des collectivités territoriales, Sébastien Lecornu – qui répondait pour Julien Denormandie – a indiqué qu’il était important que la solidarité nationale se mette en place. En lien avec le groupe de travail à l’Assemblée nationale, un plan d’action doit être élaboré afin de « fédérer des initiatives aujourd’hui éparses, de faciliter la mobilisation des intervenants et de développer une offre de prestations pour répondre à la demande des personnes infestées, qui peinent à trouver l’intervenant le plus crédible et le plus efficace».
Ainsi :
-Une information publique fiable et accessible, pour l’ensemble de nos citoyens, sera mise en œuvre afin que les victimes de ce fléau puissent adopter les bonnes pratiques et s’orienter vers des professionnels compétents.
-Un meilleur encadrement des pratiques de traitements doit être mis en place afin d’assurer aux Français un service véritablement efficace. De trop nombreuses victimes d’infestations sont confrontées à des sociétés de traitement qui, très souvent, par manque de formation ne traitent pas, voire même aggravent le problème d’infestation.
-Un partage équitable du coût du traitement et donc de la responsabilité entre le bailleur et le locataire devra être étudié. Un flou juridique conduit parfois à retarder les décisions de traitement, tandis que les coûts de ces services sont élevés et difficiles à prendre en charge pour un grand nombre de citoyens.
Retrouvez l’intervention de Cathy Racon-Bouzon : ICI