Pavillon M : Exposition, débats, animations, les Comités d’intérêts de quartiers (CIQ) sont à l’honneur jusqu’au samedi 12 octobre.

Publié le 11 octobre 2013 à  22h30 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  16h24

Les CIQ ont pris leur quartier au sein du Pavillon M ce vendredi. Et l’on a pu constater au cours de l’inauguration qu’ils ont toujours autant de succès, un siècle après leur création, à la fois auprès des Marseillais mais également des élus qui sont venus en nombre. Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin a ouvert les discours en rappelant notamment le rôle important de tous les bénévoles. Puis vint le tour de l’âme des CiQ, leur représentante, Monique Cordier. Et chacun s’appliquera à dire que le maniement de la langue de bois n’est pas dans les usages de la présidente. Si quelque égaré se sont interrogés sur la présence des CIQ au Pavillon M, Monique Cordier de préciser qu’« ils ont toute leur place » puisqu’il s’agit « de la culture des quartiers ». Soulignant que la culture peut s’exprimer dans les quartiers « plus que la violence » avec des ateliers, des animations, le Carnaval, les animations de Noël , « on y fait des rencontres, on n’est pas seul. »
Elle tient également à rappeler : « Nous avons été au cœur du projet de Marseille Provence 2013, dans l’élaboration des quartiers créatifs. Les CIQ s’impliquent là où on n’a pas et là où on a ». Elle assène alors : « Et empêcher les habitants de s’exprimer a été un désastre. »
Selon la présidente, les habitants sont des photographes impénitents « de la dégradation de leur quartier mais également des améliorations ». Des milliers de clichés sont ainsi devenus « la mémoire des quartiers ». Mais point question d’évoquer le passé car « l’important c’est le futur, cette ville doit évoluer ». Un questionnaire citoyen est à la disposition des Marseillais pour une vision du « Marseille, d’ici 2020 ». Monique Cordier se prend à rêver : « Le Marseille que je vois en 2020, c’est un seul nous ». Pour revenir aux CIQ, elle insiste : « Ce mouvement est indépendant, libre et œuvre pour l’intérêt général. » Et la démocratie participative qui est sur toutes les lèvres depuis une décennie a toujours existé au sein des CIQ « ce qui s’appelait alors la concertation ». « La culture, la participation, la solidarité c’est notre ADN. Le pouvoir de donner la parole aux habitants, être le lien entre ces derniers et les élus mais également celui des élus avec les habitants. » A propos de la sécurité elle estime que la seule méthode « pour faire de la sécurité c’est la culture ». « Nos jeunes n’ont pas le verbe, pas les mots, ils s’expriment alors avec leur corps. La culture elle, est multiple, et peu importe s’ils n’ont pas les mots. »
A l’attention du préfet de police, Jean-Paul Bonnetain qui était également présent, elle lui signifie : « Ces jeunes chez eux sont en surpopulation, ils n’ont pas de lieu d’intimité, une chambre où ils peuvent recevoir des amis. Qu’est-ce qu’ils font ? Ils descendent et qu’est-ce qu’on leur donne ? Des halls d’immeuble et des épiceries de nuit. Cela dans votre “Pacte pour la Sécurité et la Cohésion Sociale » pour Marseille (dont la deuxième réunion de préparation avait lieu l’après-midi même en Préfecture, ndlr) pensez-y.»
Le discours est fort tout autant que l’exposition qui met en lumière une histoire, celle de Marseille et de la richesse de ses quartiers.
Patricia MAILLE-CAIRE
Confédération des CIQ.

Au programme de ce samedi 12 octobre dans le cadre de « La culture des débats »

A partir de 10h30 : débat sur les transports avec « les amis du rail »
A partir de 14h30 : débat sur la métropole
A l’extérieur sur l’esplanade Bargemon « tradition et modernité »
Spectacle de danse et de chant
Et bien entendu, l’exposition qui est toujours visible