Publié le 28 janvier 2020 à 14h20 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h45
C’est en présence d’un public venu en nombre que Christian Estrosi, président délégué et Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ont présenté leurs vœux aux corps constitués. Occasion pour Renaud Muselier de revenir sur la situation à leur arrivée à la tête de la région, sur le redressement de la situation financière et le choix de la COP d’avance comme ligne politique. Échéance électorale oblige, il n’a pas manqué d’évoquer avec des termes forts la situation politique à Marseille. Au préalable Christian Estrosi avait exprimé sa fierté de voir que tous les engagements de campagne étaient tenus. De constater: «Il n’est pas une région ou un territoire du monde qui pourra inverser quoi que ce soit mais nous avons une mission, protéger. Nous sommes comme des ours polaires qui résistent sur la banquise et nous sommes en avance sur bien des initiatives. Nous luttons pour être de plus en plus exemplaire sur la question portuaire. Nous avons choisi le ministère de l’action quand d’autres s’enferment dans le ministère de la parole». Et le verbe sera… pour Renaud Muselier afin d’inciter à l’action les candidats aux municipales à Marseille. Le président a également tenu à saluer la présence de nombreux maires du territoire, du député LREM Saïd Ahamada, des sénateurs Samia Ghali, ex PS et Bruno Gilles, ex LR: «On retrouve ici toutes les sensibilités, ici on peut se rassembler», lance-t-il en souriant. On a pu toutefois noter les absences de Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille et de Martine Vassal, la présidente de la métropole Aix-Marseille Provence et du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône. Il en vient à Marseille et, une nouvelle fois ses propos sont forts tout comme ses mises en garde: «Depuis deux ans je dis que je ne suis pas candidat aux municipales à Marseille et personne ne me croit. Je ne suis pas candidat mais je suis malheureux de voir autant d’amis candidats sur des listes différentes». Et, pour répondre aux rumeurs, il assure : «Je ne suis pas l’instigateur de la division et encore moins celui qui l’entretient. Je continue à demander l’union. Ma position est claire, elle s’inscrit en trois points: loyauté à ma famille politique, fidélité à mes amis et ouverture. Car, je le rappelle, j’ai une majorité diverse à la région et une majorité unie car, elle est libre». Pour lui, «Marseille a une formidable opportunité. Ce doit être l’heure du réveil pour cette ville. Il n’y a aucune fatalité à ce qu’elle ne perçoive de l’Europe que 400 euros par habitant lorsque Nice et Toulon en sont à 1 400. Il n’y a aucune fatalité à ce que Marseille ne consomme pas 40 millions d’euros pour l’habitat indigne ». Et de parler d’espaces verts à réaliser, d’arbres à planter. Il invite à s’inspirer de ce qui marche: «Du tram de Nice qui va de l’aéroport au port, de ce qui se fait à Toulon, à Gap. Reprenez votre destin en main, donnez-nous de l’espoir, un souffle de vie. Vous devez voir grand. Pourquoi pas un pont transbordeur. Récupérez vos hôpitaux, acceptez la critique. Servez-vous du rapport de la Chambre régionale des Comptes, sortez du déni. C’est l’heure du réveil. Arrêtez de dire que c’est de la faute des autres si on n’y arrive pas alors que les autres y arrivent ». Il réaffirme: «Je suis au chevet de ma ville». Conclut: «Heureusement que je ne suis pas candidat, je fourmille d’idées. Si vous en avez besoin…».
Michel CAIRE