Publié le 5 mars 2020 à 9h38 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h47
La quatrième édition d’Euromaritime qui a fermé ses portes sur un bilan résolument positif, confirme ainsi son ambition d’incarner à partir de Marseille la référence des acteurs de la croissance bleue euro-méditerranéenne. Organisé par Le Marin (groupe Ouest-France) et la Sogena, filiale événementielle du Groupement des Industries de Construction et Activités Navales (Gican), le salon joue le rôle de vitrine du savoir-faire et des talents. Trois jours, le premier port de France est ainsi devenu le carrefour de rencontres et d’échanges entre professionnels, politiques et visiteurs autour des grandes thématiques maritimes et fluviales de la construction navale, du portuaire, du transport et des technologies d’avenir. Un constat s’impose, la préoccupation environnementale a fait son coming-out.
La prochaine édition aura lieu à Marseille comme l’a annoncé Jean-Marie Biette, directeur d’Euromaritime: «Euromaritime 2020 a reçu un accueil enthousiaste aussi bien de la part des acteurs du secteur que des institutionnels et des visiteurs. Nous commençons dès aujourd’hui à poser les fondations du futur autour d’une nouvelle édition dans deux ans, à Marseille, avec deux axes de développement. Le premier c’est le rayonnement international, notamment sur les rives de la Méditerranée européenne – l’Espagne et l’Italie – mais également les autres rives du bassin. La seconde déjà très présente, et qui est le fil rouge de l’économie bleue dans les années à venir, c’est la décarbonation et l’appel à de nouvelles technologies dans ce domaine. Notre souhait le plus cher, c’est que les start-up qui présentent aujourd’hui des projets sur l’espace SEAnnovation exposent sur leur propre stand dans 2 ans».
Hugues d’Argentré, commissaire général Euromaritime tient pour sa part à mettre en avant la dimension fédératrice du salon: «Venir à Marseille était une prise de risque, mais nous sommes très heureux de l’avoir fait, et cette édition a été un succès. C’est un salon à dimension humaine, où les acteurs sont impliqués. Ils ont évidemment envie de faire des affaires, de remporter des marchés et de signer des contrats – ils sont là pour ça – mais, ils ont aussi une fierté de faire partie de cet écosystème maritime français, européen et méditerranéen. Il y a ce sentiment d’appartenir à une grande famille du monde maritime et qu’il y a des choses à faire ensemble. Pour nous c’est extrêmement positif, et ça va au-delà d’un simple salon business, il y a quelque chose de plus profond sur la politique, sur l’écosystème, et sur l’échange». Tandis que François Lambert, directeur général du Gican invite à penser bleu en matière d’emploi: «Le secteur de l’industrie navale représente actuellement 46 000 emplois pour ce qui est de la construction et la réparation, 120 000 en ajoutant l’offshore, hors transport maritime, et un total de l’ordre de 350 000 dans le domaine maritime, en général. Le potentiel est d’environ 2 100 créations d’emplois nouveaux par an dans l’industrie navale qui correspondent à des métiers dits « en tension », et donc un total de 70 000 emplois sur les 10 prochaines années en prenant en compte les départs. Euromaritime est l’occasion de mettre en lumière ces problématiques et d’anticiper la gestion prévisionnelle des emplois et compétences en facilitant l’intégration dans le monde du travail et en favorisant les rencontres entre usagers et industriels». Le fluvial confirme par la voix d’Eloi Flipo, chef du service Développement Transport de Voies Navigables de France: «Le transport fluvial achemine 55 à 60 millions de tonnes par an, soit environ 20% de « part modale » là où existent des voies fluviales à grand gabarit, comme le Rhône et la Seine. Le transport fluvial a de grandes capacités : sur ces mêmes grands axes, un convoi fluvial peut transporter l’équivalent de 200 camions en émetant 4 à 5 fois moins de CO2. Il reste un fort potentiel de développement et on pourrait y faire naviguer 4 fois plus de bateaux, sans changer les caractéristiques des écluses, et en toute sécurité. Le mode fluvial va transporter environ 25% des 40 millions de tonnes de déblais prévus dans le cadre des chantiers du Grand Paris Express au cours des dix prochaines années. C’est aussi, pour la même raison, un mode de transport essentiel au développement des ports maritimes français, dans le contexte d’accroissement de la taille des navires porte-conteneurs. Voies Navigables de France -VNF- exploite et modernise près de 7 000 km de voies fluviales en France».
Michel CAIRE
|Chiffres clés
-260 exposants de 15 nationalités
-1-7 start-up
-5 000 visiteurs venant de 44 pays
-950 rendez-vous BtoB
-30 conférences|
Ils ont dit Renaud Muselier, président de la région Sud «Embarquée avec ses partenaires dans une économie maritime ambitieuse, la Région Sud fédère les énergies pour développer une économie maritime toujours plus respectueuse de notre environnement. Cette formidable concentration de savoir-faire nous permet aujourd’hui de faire partie des leaders français et européens de l’économie bleue. En tant que partenaire du Salon Euromaritime, nous ambitionnons de promouvoir les savoir-faire qui font de Provence-Alpes-Côte d’Azur la première région dédiée à l’industrie maritime et la deuxième région touristique de France». Ils sont venus Denis Robin, secrétaire général de la mer , Saïd Ahamada, député des Bouches-du-Rhône, Catherine Chabaud, députée européenne, Pierre Karleskind, député européen, Sophie Panonacle, députée de la Gironde, Gwendal Rouillard, député du Morbihan, Renaud Muselier, président de la Région Sud, Philippe Vitel, vice-président de la Région Sud, Didier Reault, adjoint au maire du Marseille, président du Parc national des Calanques, le Vice Amiral d’Escadre Laurent Isnard, Préfet maritime de la Méditerranée, Frédéric Moncany de Saint-Aignan, président du Cluster maritime français, Hervé Guillou, Président du Gican et de la filière des industriels de la mer, Jean-Marc Roué, président d’Armateurs de France, Philippe Louis-Dreyfus, président de la task force maritime du Medef international, Hervé Martel, Président de l’Union des Ports de France et Président du Directoire du Grand Port Maritime de Marseille-Fos, Didier Léandri, président d’Entreprises fluviales de France, Yves Parlier, navigateur et fondateur de Beyond the Sea, Marc Van Peteghem, architecte naval VPLP, Alex Caizergue, multiple champion du monde de Kite Surf et fondateur de Syroco, Osman Nurkovic, ministre des transports et des affaires maritimes du Montenegro. |