Publié le 14 octobre 2013 à 19h42 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 16h24
Après une fermeture durant l’été, le hangar du J1 dans le quartier de la Joliette rouvre ses portes pour un troisième acte avec Le Corbusier. « Le fada » revient ainsi à Marseille, ville où il a construit, entre 1945 et 1952, la Cité radieuse, une unité d’habitation d’envergure, célèbre dans le monde entier.
L’ exposition Le Corbusier et la question du brutalisme met en lumière les différentes facettes de cet architecte atypique, également urbaniste, dessinateur, peintre et sculpteur, à travers 250 œuvres originales. Elle met notamment à l’honneur la dernière période de l’artiste (1945/1965), celle du « brutalisme », que Le Corbusier va initier dans une démarche associant, autour de l’architecture l’ensemble du champ des arts plastiques.
Des œuvres originales, tableaux, sculptures, tapisseries, lithographies, émaux, mais aussi des images, fixes ou animées, viennent illustrer la « synthèse des arts » chère à cet artiste complet.
« Le parcours fait alterner une succession d’espaces, les uns ouverts comme des placettes, les autres fermés comme de petites salles. Le fil conducteur entre ces deux types d’espaces est une tablette formant une vitrine dans laquelle sont présentés des croquis, de petits dessins, des photographies et des éléments de la correspondance » explique Jacques Sbriglio, commissaire de la rétrospective phocéenne.
Le contenu de l’exposition est pensé comme le point de convergence des différentes recherches plastiques menées par Le Corbusier de 1933 à 1965.
La première partie du parcours, intitulée Aux origines du brutalisme, indique les jalons de cette construction à la fois intellectuelle et artistique. Elle part des années de formation et des diverses influences subies par Le Corbusier au cours desquelles il essaie de se tracer une voie entre idéalisme et rationalisme.
La deuxième partie aborde la question du brutalisme et tente de définir ce style architectural marqué par l’emploi du béton brut. « Le brutalisme c’est le romantisme du mal foutu », soulignait l’artiste. Mais au-delà du béton, Le Corbusier c’est aussi de nouveaux modes de composition, que ce soit en volume, en plan, en coupe ou en façade. Il innove également sur le plan du détail architectural et sur la mise en œuvre de matériaux « amis de l’homme ». Une vision qui sera mise à mal dans la seconde partie du XXe siècle où ce style sera fortement décrié.
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