On a vu au Grand Théâtre de Provence d’Aix que Michel Jonasz veut toujours du « Blues »

Publié le 21 février 2020 à  10h44 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  9h47

Destimed michel jonasz 4 photo drcopieCela fait des années que ça dure, et le public en redemande. Indémodable, Michel Jonasz veut toujours du « Blues », invite les spectateurs de ses concerts à célébrer avec lui sa «Super Nana », et affirme que «le seul vrai bonheur c’est d’aimer». Rien n’a changé en fait et dans un GTP d’Aix-en-Provence plein à craquer il a rappelé qu’il pouvait sans crainte s’allonger sur des «fourmis rouges» et que les boîtes de musique où il aime s’éclater sont celles du jazz. C’est d’autant plus facile pour lui que l’accompagnent sur scène des musicos de feu, ses fidèles frères de groove et d’âme -Manu Katché, Jean-Yves d’Angelo, Hervé Brault et Jérôme Regard. Cela se déroule donc, sans aucune prise de risques, ni effets de surprise, mais après tout quand on passe une soirée entre amis leur demande-t-on de paraître originaux à chaque fois ? Michel Jonasz s’appuyant sur un jeu de lumières assez sophistiqué et un son parfait, agrémentés de vidéo -notamment pour montrer la terre bleue traversant la scène le temps d’une chanson-, il saute danse, envoie du lourd, se dépense sans compter, toujours de la même manière depuis des lustres, et si la voix qui a un peu bougé peine à trouver ses marques, elle se chauffera au fil des minutes, l’énergie joyeuse et la générosité bienveillante sont toujours là. On passera sur le côté naïf des nouvelles chansons qui précisent : «le bonheur frappe à la porte allez-y », «l’amour peut se trouver dans les nuits tropicales», «nous ferons tout pour que les cœurs s’ouvrent et que les âmes s’envolent», l’ensemble sur fond de GROOVE les lettres du mot s’affichant sur scène. On n’insistera pas sur l’écologisme assez attendu du nouvel album et si, chez Michel Jonasz la pluie mouille et la guerre c’est mal, force est de constater que ses messages d’amour, de fraternité et d’espoir forcent l’adhésion. Et méritent d’autant plus le respect que le chanteur est un honnête homme, sincère et déterminé à encore et toujours apporter du bonheur aux gens. D’ailleurs les Aixois présents au GTP ne s’y sont pas trompés et lui ont fait une ovation. Et ils se sont rappelés quelques uns de leurs beaux moments de leur vie, tant comme l’a évoqué l’artiste lui-même les chansons que l’on s’approprie nous renvoient toujours à des rencontres, des coups de foudre, des souvenirs. Nostalgie quand tu nous tiens !
Jean-Rémi BARLAND

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