Publié le 10 mars 2020 à 9h48 - Dernière mise à jour le 4 novembre 2022 à 12h47
La sécurité de nos concitoyens mérite d’être abordée avec un esprit de responsabilité et nous refusons qu’elle soit prise en otage ou instrumentalisée. La sureté pour tous, est fille de la Révolution française. Elle est donc un droit imprescriptible qu’il s’agit de faire vivre, notamment pour tous ceux qui sont confrontés aux incivilités, à la délinquance et à la souffrance sociale sous toutes ses formes.
La lutte contre l’insécurité est d’abord l’affaire de l’État mais il faut rappeler que le maire est le principal animateur de la politique locale de prévention et de sécurité depuis la loi du 5 mars 2007. La ville a donc un rôle majeur à jouer et nous nous y emploierons.
Plutôt que l’affichage et la démagogie, nous préférons une politique des sécurités efficace qui, comme toutes les études en attestent, repose à part égale sur l’éducation, la prévention et la sanction et qui prend en considération tous les besoins de sécurité au sens large, toutes les peurs liées au logement, aux incivilités, aux abords des écoles, à la propreté, au stationnement, à l’animation des rues, la vie nocturne, la gestion des travaux de proximité… et donc toutes les façons d’intervenir pour les traiter, avec tous les services municipaux. La Sécurité publique ne peut donc pas être un sujet déconnecté des autres politiques municipales du quotidien.
La politique de sécurité initiée par Jean-Claude Gaudin n’est pas au service de tous. Pour remédier à cette situation scandaleuse, nous faisons un certain nombre de propositions aux marseillais parmi lesquelles quelques mesures prioritaires :
-une politique de toutes les sécurités pour notre ville qui associe les Marseillais à sa définition et à sa mise en œuvre, au travers d’assises annuelles des sécurités pour Marseille.
-des moyens pour la médiation sociale, les dispositifs de prévention, l’accompagnement des victimes à l’accès au droit et la justice de proximité;
-une Maison de la justice et du droit promise sans suites depuis 3 ans, avec des permanences dans toute la ville pour favoriser l’accès des victimes aux dépôts de plainte, la prévention de la délinquance et la résolution amiable des conflits;
-une augmentation des moyens consacrés par le Conseil départemental et l’État au suivi des mineurs et majeurs sous main de justice;
-les 8 Contrats Locaux de sécurité et de Prévention de la Délinquance seront effectivement territorialisés et placés sous la responsabilité des maires de secteur, pour un suivi et une réponse de proximité aux incivilités, aux dysfonctionnements du quotidien et aux situations de détresse sociale;
-la mairie sera recentrée sur ses missions de prévention des risques et des atteintes à l’ordre public où qu’ils se produisent. Le rôle premier d’un policier municipal est d’être le policier que l’on connaît et qui veille, parmi les habitants, au respect des règles du quotidien dans nos rues.
La police municipale ne sera plus une police de substitution de la police nationale, aux frais des contribuables marseillais, mais une Police de proximité et du quotidien. Des moyens pour une véritable politique d’îlotage et de proximité seront dégagés : 70 postes d’ilotiers créés chaque année durant le mandat et un rééquilibrage des moyens sera opéré en faveur des quartiers sous-équipés en services publics de prévention et des effectifs de nuit renforcés (80 fonctionnaires en moyenne, répartis en patrouilles sur l’ensemble des secteurs). Le lien sera rétabli entre tous les protagonistes de la prévention que la mairie a opposés.
-Nous diligenterons une évaluation par l’Inspection générale des services de la ville, des dispositifs de vidéosurveillance, trop souvent exclusivement consacrés à la vidéoverbalisation. Ces dispositifs, partiellement inemployés (près de la moitié) très coûteux (installation, fonctionnement) mobilisent 60 fonctionnaires qui ne peuvent donc être sur le terrain pour une efficacité que conteste nombre d’études récentes. Nous ferons au préalable grand cas de l’avis des personnels concernés par ce sujet.
-Une unité de police des transports, sera progressivement déployée en partenariat avec la RTM, la Préfecture de police et la Métropole et nous lancerons un plan de sécurisation des rues et de lutte contre les points noirs de l’espace public : défauts d’éclairage, arrêts de bus dangereux, quartiers sans cheminement piétons sécurisés, mise en danger des personnes à mobilité réduite…
-La lutte contre les violences familiales, les violences faites aux femmes et toutes les discriminations homophobes, xénophobes sera au cœur de nos engagements.
-Nous négocierons avec l’État, des effectifs de Police nationale révisés à la hausse.
– Le Bataillon de Marins-Pompiers de Marseille bénéficie d’un financement de l’État inférieur de 20 millions d’Euros par an à ce qu’il devrait être. Nous demanderons à l’État de revenir sur ces modalités de financement et de pratiquer celles retenues pour la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris.
Nous pensons, au Printemps Marseillais, que l’efficacité des politiques publiques, plus encore quand elles concernent la sécurité, s’accommodent mal de la surenchère et de l’exploitation des peurs. La droite marseillaise, dans ce domaine comme dans tant d’autres, a failli et préfère les effets d’annonce aux actes.
Sophie Camard (LFI) est tête de liste du Printemps marseillais dans le 1er secteur de Marseille pour la candidate Michèle Rubirola – Jean-Pierre Cochet est secrétaire général de la campagne du Printemps Marseillais, animateur de Place Publique 13 et candidat dans le 1er secteur avec Sophie Camard