Publié le 17 mars 2020 à 7h40 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h29
Emmanuel Macron a annoncé, ce lundi soir, de nouvelles mesures de limitation des déplacements en France à compter de ce mardi 17 mars à midi pour tenter de lutter contre la propagation du Covid-19. Et Christophe Castaner, lors de son allocution a apporté quelque éclairage sur les modalités du confinement.
«J’ai décidé de renforcer encore les mesures pour réduire nos déplacements et nos contacts au strict nécessaire dès demain midi et pour quinze jours au moins», a annoncé le chef de l’État. Une heure plus tard, c’était au tour du ministre de l’Intérieur de préciser : «Ces mesures sont fortes, exigeantes, mais nécessaires et essentielles pour protéger toutes les Françaises et les Français, pour éviter la propagation du virus et la surcharge de notre système de santé.» La propagation du virus se poursuivant Christophe Castaner a confirmé le passage à un nouveau stade de mesures barrières. Des mesures de restriction fermes ont été prises, de confinement, sur les modèles espagnols et italiens. «Ce sont les mesures les plus restrictives en vigueur en Europe aujourd’hui », a souligné Christophe Castaner. Des exceptions aux restrictions sont prévues pour aller travailler, pour les déplacements pour motif de santé, familial. Les déplacements brefs seront aussi acceptés, ainsi que ceux effectués pour l’exercice sportif individuel. «On pourra prendre l’air mais certainement pas jouer un match de foot», a précisé Christophe Castaner. Des sacrifices «que l’on peut tous comprendre», a-t-il insisté. Pour assurer la bonne application des mesures de restriction, des contrôles seront mis en place par les forces de l’ordre, sur des points fixes et mobiles, partout sur le territoire national. 100 000 policiers seront déployés pour effectuer cette tâche. «Chaque personne devra se munir d’un document attestant sur l’honneur le motif de son déplacement.» Il appartiendra à chacun de le remplir pour préciser la nature de son déplacement et son motif. Ce document sera disponible dès mardi sur le site du ministère de l’Intérieur. Pour ceux qui n’ont pas d’imprimante, il sera possible de rédiger son attestation sur l’honneur sur papier libre. En cas de violation de ces règles, les Français risqueront une amende de 38 euros qui pourra être portée à 135 euros.
Anna CHAIRMANN