Publié le 18 octobre 2013 à 23h30 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 16h24
Alors que Marseille-Provence 2013 bat toujours son plein, la cité phocéenne vient, ce 18 octobre, d’annoncer sa candidature au titre de capitale européenne du sport 2017. L’annonce a été effectuée dans un lieu haut en symbole, le Pavillon M qui va sous peu accueillir son millionième visiteur. Jean-Claude Gaudin, le sénateur-maire de Marseille, était pour l’occasion entouré de Jean-Noël Guérini, le président du conseil général 13, de Christophe Madrolle, représentant Eugène Caselli, le président de Marseille Provence Métropole, de Yvon Berland, le président d’Aix-Marseille Université, Franck Recoing, le vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille-Provence et de, excusez du peu, Denis Masseglia, le président du Comité National Olympique et Sportif Français. John Swanson, le Secrétaire Général de l’Association de Capitale Européenne du Sport (ACES) était également présent à cette manifestation. Dans la salle, de nombreux sportifs et responsables de clubs ont assisté à ce lancement de candidature. Marseille est la première ville française à postuler à ce titre.
« La poursuite accélérée de la rénovation de ses équipements sportifs »
Jean-Claude Gaudin avance : « Marseille incite, facilite l’organisation des compétitions, mêlant sportifs de haut niveau, amateurs, licenciés, permettant la rencontre du public et des sportifs. Ainsi, chaque année, 17 courses sur route se déroulent dans les rues de notre ville. Des plus prestigieuses, comme Marseille-Cassis qui attire les meilleurs mondiaux, aux plus conviviales comme l’Algernon, associant sportifs valides et sportifs en situation de handicap, belle course de la solidarité, de la fraternité et de la tolérance ».
Le Maire poursuit : « Forte de tous ses atouts, de son expérience, Marseille, avec l’aide et le soutien de ses partenaires, proposera pour 2017 : la poursuite accélérée de la rénovation de ses équipements sportifs à travers le Plan stades, le Plan gymnases, le Plan piscines. Un programme très riche de compétitions et d’animations sportives et de rendez-vous festifs. De nombreuses conférences, projections, débats autour du sport. Un Forum Euro-Méditerranéen du Sport dès 2014, puis en 2017, et qui deviendra récurrent ».
« Marseille est à la fois une terre de champions et une terre de sport pour tous »
Puis de se tourner vers Jean-Noël Guérini : « Nous étions en compétition il y a 5 ans et pourtant nous étions côte à côte pour défendre notre candidature au titre de capitale européenne de la culture. Aujourd’hui nous sommes moins en compétition, mais toujours côte à côte ».
Jean-Noël Guérini se souvient « Que n’avons-nous pas entendu voilà 5 ans lorsque nous avons défendu ensemble le dossier de capitale européenne, alors que nous sortions de municipales, que je venais de perdre et que nous entrions dans la campagne des sénatoriales. Lorsque l’on a la volonté politique on réussit. Et aujourd’hui nous sommes rassemblés pour le sport, ses valeurs et nous disons à l’Europe que Marseille est à la fois une terre de champions et une terre de sport pour tous ».
Christophe Madrolle, MPM juge ce projet fédérateur, « plein d’énergie pour Marseille. C’est un projet important qui crée une dynamique autour du sport. J’avoue que j’avais des doutes lors du lancement de la capitale européenne de la culture : on voit le succès aujourd’hui, alors agissons pour être Capitale européenne du sport en 2017 ».
« Tous les Pays qui ont bâti leur politique sociale à partir de la jeunesse et du sport en ont tiré les bénéfices »
Denis Masseglia rappelle : « Le sport rassemble au-delà des différences d’opinions politique, religieuse, de genre. La pratique du sport est bonne pour la santé, est un facteur d’éducation, crée du lien social ». Il se réjouit de la candidature de Marseille, espère qu’elle fera comprendre que venir en aide au sport n’est pas une charge mais un investissement : « Tous les Pays qui ont bâti leur politique sociale à partir de la jeunesse et du sport en ont tiré les bénéfices ». Puis de conclure en notant une évolution sociétale : « Avant on allait dans les clubs pour la compétition, maintenant on y va pour s’épanouir ».
Franck Recoing, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie, représentant son président, Jacques Pfister indique : « Dès le départ nous avons soutenu cette candidature tant il est vrai que le sport est un vecteur de rassemblement, un levier d’attractivité, une composante forte de l’identité de ce territoire ». Puis de considérer : « En 2017 la métropole sera une réalité, et c’est à ce niveau qu’il faut porter la candidature ».
Yvon Berland, le président de l’université, déclare « ne pas avoir hésité une seconde à soutenir ce projet, comme l’université soutient tous les projets porteurs de valeurs citoyennes ». De plus une étude révèle que plus de 20 000 étudiants de l’université pratiquent un sport, sans oublier qu’un techno-sport va voir le jour sur Marseille, alliant recherches fondamentale et appliquée.
« Un euro dépensé dans le sport, entraîne un gain de 4 euros dans d’autres domaines »
John Swanson, le Secrétaire Général de l’Association de Capitale Européenne du Sport (ACES) aura des propos forts, considérant que Marseille a « une merveilleuse tradition du sport ». Il rappelle toute l’importance sociale du sport en revenant sur la Coupe du Monde de rugby, en 1995, dans l’Afrique du sud de Nelson Mandela qui voulait cette compétition, alors que ce sport était celui des Afrikaners. Puis d’insister sur le sport pour tous, «cela est bénéfique pour la santé», et « des études prouvent qu’un enfant en bonne santé a de meilleurs résultats scolaires ». Puis de préciser qu’une étude, en Écosse, montre « qu’un euro dépensé dans le sport, entraîne un gain de 4 euros dans d’autres domaines : la santé, la prévention de la délinquance…. Il est donc très important de continuer à financer le sport en ces temps de crise ».
Richard Miron, l’adjoint aux sports de Marseille rappelle que, pour le moment Marseille est la seule ville à être candidate pour 2017 « Bruxelles s’interroge et Sofia aussi. Mais on peut déposer sa candidature jusqu’à la fin de l’année ». Il explique : « Deux critères sont nécessaires pour être candidat : proposer une quarantaine d’événements par an et favoriser le sport pour tous. Après, dans le cadre de la Capitale, les possibilités sont immenses. Ainsi, cette année, Anvers propose une manifestation par jour mais exclusivement tournée vers sa population alors que Turin, l’an prochain, axe son programme sur l’international ».
Michel CAIRE