Publié le 31 mars 2020 à 23h18 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 11h14
Le monde du football et tout particulièrement l’OM est encore en deuil. Après Michel Hidalgo le 26 mars, c’est Pape Diouf (68 ans) qui est décédé ce mardi 31 mars a annoncé la télévision nationale du Sénégal. Atteint par le coronavirus et sous assistance respiratoire, Diouf avait été hospitalisé à Dakar. Il devait être rapatrié ce mardi de Dakar à Nice en avion sanitaire mais son état s’est dégradé, l’avion n’a pas pu décoller et il est décédé sur le sol sénégalais.
Ancien journaliste à La Marseillaise, agent de joueurs puis dirigeant de l’OM, de 2005 à 2009, Diouf avait notamment contribué à bâtir l’équipe championne de France 2010, après 17 années sans titres pour l’OM. Dans un entretien qu’il avait accordé à Destimed en 2013, il avait tenu à parler de Marseille. «On parle beaucoup de violence à propos de la cité phocéenne, elle existe, comme ailleurs. Mais c’est à croire qu’on ne veut pas se poser les bonnes questions. Car enfin, comment ne pas voir qu’existe ici deux villes, une qui réussit et une autre, au Nord, pauvre, dans laquelle on a laissé se développer les petits trafics. Dans laquelle, de tout temps, les règlements de compte ont existé, sans que l’on en parle plus que cela. Et un jour, notre monde a explosé, que ce soit dans l’ancien bloc de l’Est ou au Moyen-Orient. Les armes ont proliféré et ont fini par atterrir sur les rives de la Méditerranée, changeant le degré de la violence dans la cité phocéenne mais pas sa nature profonde. Quel est le rapport avec l’OM ? Mais s’il y a moins de violence à Marseille c’est qu’il y a des éléments fédérateurs dans cette ville au rang desquels l’OM, le Stade Vélodrome. Tout le monde y va, mais tout le monde n’est pas aux mêmes places, dira-t-on. C’est vrai. Mais, grâce aux animations des supporteurs, c’est là que l’on vit les matchs.»
Michel CAIRE